Le ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a organisé ce mardi 4 avril 2023, un atelier d’échanges et de réflexion sur la redynamisation de compendium des compétences féminines au Burkina Faso. L’ L’obj.
Mis en place par le fonds commun genre de concert avec le ministère en charge du genre, le portail www.competencefeminine.net vise à valoriser les compétences des femmes au Burkina Faso.
De par son représentant Somèla Sakho, madame la ministre de la solidarité a exprimé sa fierté de présider ladite activité et de saluer l’engagement des participants à cet atelier. Par la voix de ce dernier, l’objectif visé par le portail est de disposer d’une plateforme web.
Selon la directrice générale de la promotion de la femme et du genre, Marie Madeleine Tougouri, cet atelier qui regroupe les acteurs de la promotion de la femme est capitale. « Le ministère avait mis en place depuis 2017 une initiative pour rendre visible les compétences féminines au Burkina Faso à travers une plateforme. Elle a toujours fonctionné et nous avons jugé nécessaire aujourd’hui, par devoir de redevabilité, mais également avoir l’avis des autres et tous les acteurs qui ont contribué au lancement de cette plateforme », a-t-elle déclaré.
De son point de vue, le compendium est déjà porteur de fruits car de nombreux acquis ont été engrangés. Cela est dû aux compétences des nombreuses femmes, au niveau du département ministériel, des organisations de la société civile, des organisations non gouvernementales et du monde rural. Toutes ces compétences se sont inscrites sur la plateforme.
A l’en croire, l’activité du jour est une opportunité de réflexion pour toutes les participantes, afin d’analyser les difficultés rencontrées et les nouvelles orientations à prendre pour pouvoir dynamiser davantage la plateforme. « Nous sommes dans un contexte où nous pensons qu’à un moment donné, nous aurons besoins de la visibilité de ces compétences pour qu’elles soient déployées et prise en compte dans le processus du développement pour la participation aux instances de décisions », a-t-elle lancé.
Pour le directeur du National Democratic Institute (NDI), Kévin Adomayakpor, permettre la participation de la femme au niveau politique constitue un défi majeur au Burkina Faso. Malgré l’importance numérique des femmes au Burkina Faso, soit 52% de la population, et les efforts entrepris par l’État, ainsi que ces partenaires au développement, la participation à la vie publique et politique de la femme demeure peu satisatisfaisante.
Ces dernières sont sous-représentées dans les fonctions dirigeantes, au sein des assemblées élues, dans l’administration publique ou encore dans les secteurs privés. pourtant , a laissé entendre monsieur Adomayakpor, « Leur compétence a 1000 fois été démontrées en tant que leader et agent de changement ».
Abdoulaye Ouédraogo