On aurait pu les appeler Sages-femmes ou Sages-hommes. Mais l’académie française a jugé bon d’appeler maïeuticien , ces hommes qui exercent le métier de Sage-femme. Sont de ceux-là, Jean yaonaba, maïeuticien d’État et président régional de l’association ABSFM dans la région du centre Nord.
Pourquoi avez choisi d’exercer le métier de maïeuticien ?
J’ai choisi ce métier parce que c’est le métier le plus noble du monde. Quand on sauve une vie, c’est une fierté. En même temps dans notre domaine, quand vous faites accoucher une femme, c’est deux vie que vous venez de sauver et il n’ y a rien de tel. Voici pourquoi je me suis lancée dans ce métier.
Qu’est-ce que vous aimez dans ce métier?
C’est le fait de soulager autrui. C’est la satisfaction du devoir accompli. Quand on est burkinabé on doit être intègre et chacun doit être fier de ce qu’il fait. Moi, dans le métier que j’ai choisi, quand une personne est soulagée, c’est déjà une satisfaction pour moi.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
Nous sommes dans une situation de défi sécuritaire et plus particulièrement dans notre région, la population dans la zone reculée est laissée à elle-même. Il y a des malades qui viennent sans être accompagnés. Ils vivent dans des situations souvent compliquées et il y a pas mal de conséquences car il y a une mortalité qui est là.