Dans le cadre des le conférence internationale AWLA 2024, des séries de panels sont organisées depuis ce mardi 19 novembre au sein du ministère des affaires étrangères. Chaque communication est en rapport avec l’autonomisation économique des femmes.
Le Conseiller en droits humains, Claire Natacha Ouédraogo a, au cours de la rencontre de ce jour, présenté une communication intitulée “Cadres juridique et politique de l’autonomisation économique des femmes et des filles en Afrique”. Communication qui a permis de mettre en lumière, les actions du gouvernement dans ce sens.
Claire Natacha Ouédraogo, a présenté les différentes départements notamment le ministère en charge de l’action humanitaire, celui de la justice, celui de la fonction publique et le ministère de la santé.
Elle a cité certaines actions menées par ces différentes structures dans le but de promouvoir les droits de la femme parmi lesquelles, la loi fondamentale burkinabè de la constitution qui stipule que tous les burkinabés naissent libres et égaux en droits, le code des personnes et de la famille (CPF) qui promet l’égalité de genre et l’autonomisation économique des femmes. Elle n’a pas manqué de parler du code pénal qui sanctionne toute violation économique.
Claire Natacha Ouédraogo a aussi soulevé la question des obstacles juridiques à l’autonomisation économique des femmes. « Les obstacles que nous avons, ce sont l’interprétation des cultures, des traditions et des religions puisqu’on a remarqué que généralement tout est centré sur nos cultures. Tout n’est pas que culturel, religieux ou traditionnel. Il y a aussi des obstacles juridiques notamment le fait qu’il n’y a pas de suivi-évaluation des textes que nous élaborons. Mais, il y a aussi le fait que les textes sont confrontés aux traditions », a-t-elle expliqué.
AWLA 2024 : Les femmes en marche pour une autonomisation économique
Selon Claire Natacha Ouédraogo, les textes ne sont pas assez vulgarisés et traduits en langues nationales. Ce qui fait que les populations n’arrivent pas à se familiariser avec les textes.
A l’en croire, il faut rendre les textes en français facile pour que les populations puissent se les approprier.
Il faut également mettre en place, un mécanisme de surveillance de l’application de ces textes et travailler à réduire les considérations sociales car les textes se trouvent confrontés au considérations socio-culturelles.
« Une fille qui a été victime de mariage forcé, la loi condamne. Quand l’agent de police ou judiciaire reçoit la jeune fille, il est confronté au fait que l’enfant ou la jeune fille peut être répudié ou renié par sa famille. En Afrique on conçoit mal qu’un enfant puisse convoquer sa famille » a-t-elle souligné à titre d’exemple.
Selon la panéliste, il est nécessaire de travailler à revoir les textes et tenir compte de nos réalités.
Monique Savadogo
Abdoulaye Ouédraogo