La journaliste burkinabè Mariam Ouédraogo a honoré le journal burkinabè Sidwaya. En effet, elle a remporté à Washington, ce mardi 3 novembre 2024, le 32e Prix (Reporters Sans Frontière) du journalisme d’investigation africain-Mohamed Maïga.
Seule femme nominée dans cette catégorie, Mariam Ouédraogo a surpassé des journalistes de renom tels que David Dembélé (Mali), Stephen Nartey (Ghana), Noël Konan (Côte d’Ivoire) et Bakare Majeed (Nigeria). Sa distinction couronne l’ensemble de ses enquêtes sur les violences sexuelles liées au terrorisme.
Femme de média, elle met sa plume au profit de l’amélioration des conditions de vie des femmes en dénonçant les vices et les violences basées sur le genre dont elles sont victimes notamment les maltraitances et le viol dans le cadre du terrorisme au Burkina. « C’est avec un immense plaisir et un grand honneur que j’accepte ce trophée. J’espère incarner les valeurs de Mohamed Maïga et poursuivre son combat en donnant de la voix aux sans-voix et en amplifiant les cris de détresse des femmes meurtries par le terrorisme », a-t-elle indiqué.
Selon Mariam Ouédraogo, ce prix, en plus d’honorer la mémoire de Mohamed Maïga, encourage les journalistes africains à poursuivre un travail d’investigation rigoureux sur des enjeux essentiels pour le continent.
Lors de la remise du prix, la journaliste a rendu un vibrant hommage à toutes les femmes et filles utilisées comme armes de guerre dans les conflits au Sahel et ailleurs dans le monde.
Le prix, décerné par l’Association Mohamed Maïga en collaboration avec Reporters sans frontières (RSF), récompense « le travail exemplaire d’un journaliste d’investigation africain, œuvrant sur des thématiques chères à Mohamed Maïga, notamment les droits humains, l’environnement, l’éducation et le droit à l’information « .
AIB
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