À 27 ans, Mounina Leïla Nadia Traoré a mis en place sa boutique dénommée BM transformation. C’est une structure spécialisée dans la production et la vente de jus de fruits à base de pommes de cajou. Elle a arrêté ses études pour se consacrer à ce domaine de l’entrepreneuriat qu’elle a toujours aimé.
Secrétaire comptable de formation, elle a participé à plusieurs formations avant de lancer sa propre entreprise BM Transformation. Dans BM transformation, B et M sont les initiales des prénoms de son père et de sa mère. A l’en croire, elle rend ainsi hommage à ses parents qui l’ont beaucoup soutenue.
Son engagement dans ce domaine vient d’une réflexion qu’elle a su mûrir. « J’ai compris que la vraie indépendance financière vient de l’entrepreneuriat, et j’ai toujours l’amour pour les jus de fruits et la pomme de cajou, un fruit en abondance dans la localité d’où je viens », dit-elle.
Dans sa boutique, elle propose une variété de jus de pomme de cajou telle que celle qui est faite à l’état pur, avec de l’ananas, ou des oranges. Elle fabrique aussi du vinaigre de cajou, de la farine de cajou, du gingembre, du bissap ou encore du teedo au lait.
Depuis plus de deux ans, elle évolue dans la transformation. Sa boutique est ouverte à Koudougou, mais l’unité de transformation se trouve à Bobo-Dioulasso. Nadia dit ne pas avoir de clients types. Car ses produits naturels, sont consommés et peuvent être consommés par tout le monde.
En deux ans, la jeune dame a pu saisir plusieurs opportunités. En 2023, grâce à son projet, elle a été sélectionnée parmi les jeunes leaders porteurs de projets, par la fondation hirondelle en collaboration avec l’institut Général Tiemoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développent (IGD).
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Une initiative qui lui permet de bénéficier de plusieurs formations et même des voyages à Abidjan pour des partages d’expériences avec d’autres jeunes entrepreneurs de la sous-région.
Nadia produit aujourd’hui, environ mille à deux-mille cartons de jus par an. Ses produits sont beaucoup recommandés dans les mariages, les dîners galas, dans les baptêmes et dans plusieurs événements au Burkina Faso. En plus de la production, son entreprise offre également des formations et cela, en partenariat avec d’autres structures.
Elle affirme rencontrer des difficultés liées au financement. « Le domaine demande vraiment un investissement, et nous faisons avec les moyens de bord pour montrer aux yeux du Burkina, de l’Afrique ou même du monde que la pomme de cajou est plus que de l’or. Avec un bon financement, nous allons y arriver », dit-elle.
Nadia a tenu à remercier deux personnes qui l’ont accompagnée depuis le début de son projet. « C’est monsieur Sanou qui m’a aidée à me procurer, la première machine et monsieur Bénin est celui qui m’aide beaucoup dans mes activités et mes études », témoigne-t-elle.
La jeune entrepreneure ambitionne de réaliser de grandes productions pour faire connaître ses produits au Burkina et à l’extérieur. Ce qui lui permettra d’avoir des partenaires en Afrique afin de l’aider à agrandir son entreprise et de pouvoir écouler ses produits.
Seyni Yaméogo
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