Le projet « Burkina Faso-Bénin : création d’activités génératrices de revenus alternatives pour les communautés vivant autour du complexe W-ARLY-PENJARI (WAP) », financé par l’Union Européenne a pris fin, ce 7 mai 2025 à Ouagadougou. Une occasion pour les autorités, les partenaires et les bénéficiaires de faire le point du déroulement dudit projet au Burkina et au Bénin.
Lancé en juin 2022 pour renforcer la résilience des artisans et des producteurs vivant du complexe W-Arly-Pendjari, le projet WAP, a connu sa clôture officielle ce 7 mai 2025. Au cours de la cérémonie, les résultats engrangés lors de l’exécution du projet ont été présentés.

Ces résultats se présentent comme suit. 966 personnes ont bénéficié du projet, dont 344 au Bénin et 622 au Burkina Faso. Elles ont été formées à divers métiers liés à la filière coton donnant un taux de 84,36% de femmes et 55,56% de jeunes de moins de 35 ans. Ce même projet a permis de réaliser 88 sessions de formations techniques ayant contribuer à la production de 75,477 tonnes de coton biologique. 2 164 personnes ont été sensibilisées à la protection de l’environnement, 462 cartes professionnelles ont été délivrées à des artisans, des équipements majeurs acquis, notamment 23 grands métiers à tisser, 87 petits métiers etc…
Ledit projet s’est illustré par une approche intégrée mêlant conservation de la biodiversité, promotion des activités génératrices de revenus et développement local. Plusieurs centaines de jeunes et de femmes ont pu bénéficier de formations autour de la production de la filière du coton biologique, d’outils de productions etc…

Représentant le Secrétaire général du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lydie Zongo Sanou, a mentionné dans son discours d’ouverture que les objectifs définis par le projet WAP s’inscrivent en droite ligne avec les ambitions du Gouvernement actuel, qui est de parvenir à une consommation locale de matière première comme le coton afin d’apporter une plus-value sur le secteur de l’économie nationale.
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Par ailleurs, elle a remercié l’Union Européenne et le Centre du commerce international pour leur constant soutien. Les partenaires techniques, les acteurs de terrains et les structures impliquées ne sont pas restés en marge des remerciements et des félicitations.
Présent à la cérémonie, le chef de la Coopération de la Délégation de l’Union Européenne au Burkina, Marc Duponcel, a salué la réussite de cette collaboration.

Pour lui, le projet WAP incarne parfaitement les valeurs de l’UE. Un développement durable, inclusif, fondé sur les communautés et respectueux des écosystèmes. Aussi, a-t-il ajouté, « ce projet WAP n’est pas une fin, mais une étape. Les résultats obtenus doivent être consolidés, étendus et inspirer d’autres actions, au Burkina Faso et ailleurs ».
Juste après la cérémonie, Lydie Zongo Sanou a rappelé le cadre qui a prévalu cette rencontre. Il s’agit de présenter les résultats atteints du projet et d’échanger sur ses bonnes pratiques et formuler des recommandations pour les activités prochaines. Également, selon la représentante du ministre de l’Industrie, du Commercce et de l’Artisanat, le projet WAP à travers ses activités a contribué au renforcement des capacités productives et techniques dans la filière du coton au Bénin et au Burkina Faso tout en prenant en compte tous les maillons de la chaîne de valeur.

Quant à Chloé Mukai du Programme Ethical Fashion Initiative, elle s’est dite satisfaite des résultats du programme et n’a pas manqué de remercier toutes les parties prenantes du projet. « Nous sommes très fiers de la réalisation de nouvelles coopératives, parce que dans le cadre de ce projet, nous avons créé de nouvelles coopératives qu’on appelle SCOOPS. Ce sont des structures qui n’existaient pas et qui sont très importantes pour la commercialisation et l’avancement du secteur coton », a-t-elle expliqué avant de renchérir, « nous sommes également très fiers d’avoir amener le Burkina Faso et le Bénin à travailler ensemble entre le Faso Dan Fani et d’autres textiles issus du coton de la sous-région ».

Originaire de Matiakoali, Youlapoumba Ouali, bénéficiaire du projet WAP, n’a pas manqué de traduire sa gratitude aux porteurs du projet, qui, selon elle, a changé sa vie. « Je remercie les initiateurs du projet, car il nous a aidé à avoir des connaissances sur le tissage des pagnes. Également, à travers ce projet, nous a été formés aux métiers en lien avec la filière du coton. Nous avons aussi bénéficié des matériels de travail et nous ne pouvons qu’être reconnaissantes », a-t-elle confié toute émue.
En rappel, initialement, ayant une duré de 24 mois, le projet prend fin le 14 mai prochain. Quant à sa mise en œuvre au Burkina Faso, il est placé sous l’autorité du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Toutefois, son exécution est assurée par le Commerce et Artisanat pour le Bien Être Social (CABES).
Fabrice Sandwidi