Le paysage littéraire burkinabè s’est enrichi d’une nouvelle voix. Celle de Wendlasida Constance Kaboré. Dans une ambiance chaleureuse et empreinte d’émotions, l’auteure a officiellement, présenté son tout premier recueil de nouvelles intitulé, les sept harmattans.
“Les sept harmattans” est le tout premier bébé de l’écrivaine Wendlasida Constance Kaboré, publié ce jour 20 mai 2025 à Ouagadougou. Une œuvre littéraire qui se distingue par la richesse de ses thématiques et l’ancrage profond dans la culture africaine, notamment mossi.
Les sept harmattans est un recueil de 7 nouvelles poignantes, marqué par de forts référents culturels africains. L’auteure y aborde une variété de problématiques ancrées dans la société contemporaine burkinabè, à savoir la sorcellerie, la vie conjugale difficile, l’infidélité, le SIDA, la stérilité, l’individualisme, la frivolité, la vocation, etc…
L’œuvre se distingue par l’utilisation d’éléments culturels comme les proverbes, les toponymes, les croyances et même que la langue mooré est souvent employée pour établir un lien fort avec l’identité locale. À travers cette démarche, Wendlasida Constance Kaboré invite à la valorisation et à la transmission des valeurs culturelles africaines.

Un contenu structuré
Ce recueil de 90 pages est structuré de la façon suivante.
De la page 09 à la page 18, l’amitié tous risques (déjà lauréate d’un prix spécial national), le Dangérik (pages 19 à 30), Aissata (pages 31 à 37), l’humanitaire (pages 39 à 55), mon amour, ma traîtresse (pages 57 à 71), ma profession (pages 73 à 81) et Silmandé ou le fruit de l’espoir (pages 83 à 90).
Chaque nouvelle met en lumière un pan sensible de la réalité burkinabè, dans un style accessible et engagé.
Le recueil est disponible à la librairie Mercury au prix de 4000 FCFA l’unité.
« De très belles plumes qui naissent ».
Dans la foulée de la cérémonie, l’invitée d’honneur, Bernadette Dao Sanou, n’a pas manqué de donner son appréciation sur cette œuvre.
“Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître et une œuvre de belle facture », a-t-elle mentionné.
Et de poursuivre « C’est un bon travail et un travail très prometteur. Nous allons nous retrouver très vite pour les prochaines dédicaces”.
Aussi, a-t-elle noté “Ce ne sont pas seulement de nouvelles plumes qui naissent ; Mais, de très belles plumes qui naissent”.

« Les proverbes en langue mooré sont en voie de disparition« .
Quant à l’auteur, Wendlasida Constance Kaboré, elle a expliqué que l’écriture de ce recueil a commencé depuis de très nombreuses années. La preuve en est que la première nouvelle a été primée en 2010. Elle est également, revenue sur l’utilisation des proverbes en langue mooré dans le recueil.
“ Non seulement C’est un symbole de sagesse de maîtriser les proverbes dans sa langue ; Mais aussi, parce que les proverbes en langue mooré sont en voie de disparition au profit de celles en français. C’est donc une manière d’informer la jeunesse, de ne pas oublier les proverbes dans leur langue”, a-t-elle expliqué.
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À travers « Les sept harmattans », Constance Kaboré ne se contente pas d’écrire. Son œuvre est conçue comme un outil d’éveil des consciences, un appel à la réflexion sur les réalités souvent passées sous silence. Elle affirme ainsi son entrée dans le cercle des auteurs africains engagés.
Fabrice Sandwidi