Le Réseau national d’Édification de la Paix (WANEP-BF) en collaboration avec le PNUD avec l’appui financier du Fonds pour la consolidation de la paix a initié un projet intitulé « Projet d’appui au renforcement des capacités et du rôle des femmes et des jeunes filles dans le processus de transition et de consolidation de la paix ». Cet atelier de sensibilisation tenu le 17 avril 2025 à Ouahigouya, entre dans le cadre des activités du projet qui entend outiller les femmes et les filles pour impulser un changement positif dans leur implication au processus de transition.
L’ atelier de sensibilisation dispensé sur une journée a été basé sur une approche participative, inclusive et sur l’analyse des champs de forces. Elle s’est appuyée principalement sur des présentations PowerPoint, des exercices pratiques, des échanges interactifs.
Les participants.es sont issus de la Coalition nationale des Femmes (CNF), d’autres organisations féminines et de jeunes filles, l’équipe WANEP-Burkina Faso et l’équipe du PNUD.
Les raisons ayant motivé cet atelier
L’impact positif des femmes en politique est indéniable. Leur sous-représentation aux postes de direction, entraîne souvent l’exclusion des talents et des compétences de la vie politique.
Pourtant, la participation des femmes à la vie politique contribue à faire progresser l’égalité des sexes et affecte à la fois la variété des questions de politique qui sont prises en compte et les types de solutions qui sont proposées.
Au Burkina Faso, bien que les femmes représentent 51,7% de la population et malgré de nombreuses déclarations et des lois adoptées par le gouvernement à de multiples occasions sur la nécessité d’impliquer davantage les femmes dans la gestion des affaires de l’État, la participation politique des femmes reste limitée ou sous-représentée.
Par exemple, le gouvernement actuel compte 04 femmes ministres sur 25 soit un pourcentage de 16%. A l’Assemblée législative de la Transition (ALT), on dénombre 12 femmes sur un total de 71. Ce qui fait un pourcentage de 16,9%.
Ces chiffres sont loin d’atteindre le quota genre qui recommande au moins 30% de l’un ou de l’autre sexe. En dépit de la volonté politique maintes fois affirmée et de la détermination des femmes elles-mêmes, un certain nombre de pesanteurs font encore obstacle à l’accès des femmes aux postes de responsabilités et à leur engagement politique.
Lire aussi : WANEP : Une étude diagnostique genre sur les textes juridiques au cœur d'un atelier
L’objectif principal de cette activité est de sensibiliser les organisations féminines et de jeunes filles sur l’importance de leur implication dans la gestion de la chose publique afin de susciter leur engagement politique.
Au terme de l’atelier, les obstacles à la pleine participation des femmes et des filles à la vie publique devaient être identifiés.
Les compétences essentielles pour une meilleure participation des femmes et des jeunes filles à la vie publique devraient être identifiées.
Aussi, les stratégies adéquates pour un meilleur engagement des femmes et des jeunes filles dans la vie politique devraient être formulées.
En rappel; l’activité s’est poursuivie à Koudougou, le 18 avril 2025.