Jeune et dynamique, Alimata Sandya Paré, étudiante en Lettres Modernes à l’université Norbert Zongo de Koudougou fait partie du cercle d’étudiant (e)s entrepreneur(e)s. Entre les devoirs à l’université et le marketing sur le terrain, elle tire son épingle du jeu pour pouvoir réaliser son rêve, la marque « Sandy’s Flavor ».
Née à Nouna et originaire de Goin (Toma), Alima Sandya Paré est entrepreneure depuis 2022. Le temps, pour elle, vaut de l’or et pour lui arracher quelques mots, il faut la bousculer.
Étudiante aux grandes ambitions, Sandya Paré a lancé la marque “Sandy’s Flavor “. Elle a tout planifié en ce qui concerne son parcours entrepreneurial avant de se lancer dans le domaine.
Une fois spécialisée dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux (PFNL), Alimata Sandya Paré propose aux clients, les mets locaux tels que le Zamnè précuit, le moringa en feuilles, lA Poudre de moringa, les feuilles de balanites, le soumbala de néré, les feuilles de baobab…
Un choix qu’elle justifie avec sérénité. « J’ai identifié le gaspillage des ressources forestières locales », dit-elle.
Pour Alimata Sandya Paré, l’entrepreneuriat est un moyen concret d’appliquer ses connaissances académiques.
Allier études et entrepreneuriat, affirme-t-elle, me permet de contribuer au développement local tout en apprenant. Mais aussi, d’apprendre à être indépendante financièrement.
Les efforts de Sandya Paré sous la marque “ Sandy’s Flavor “ , sont remarqués sur le plan national et elle s’est démarquée à la Nuit de l’excellence à Koudougou, le 17 mai dernier avec le prix de la meilleure étudiante entrepreneure, composé d’un trophée et un certificat de mérite.
« Ce prix valide mon engagement et montre que l’innovation locale est reconnue. C’est aussi une responsabilité : inspirer d’autres jeunes, surtout des femmes, à oser entreprendre dans l’économie verte », précise-telle.
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Même si elle encourage les femmes à emboîter ses pas, Sandya ne se voile pas la face quant aux difficultés rencontrées dans le domaine de la transformation agroalimentaire.
« L’accès aux équipements de transformation, le financement et la sensibilisation des communautés à la durabilité sont des défis. Mais, chaque obstacle est une opportunité d’apprentissage », reconnaît-t-elle.
Avec de grands rêves, Alimata Sandya Paré ambitionne de créer une coopérative pour structurer la filière PFNL, générer des emplois verts et exporter les produits burkinabè.
À long-terme, l’un de ses souhaits est de porter sa touche à des politiques de conservation des forêts du Burkina.
De grands défis certes, mais pas impossible pour Alimata Sandya Paré qui se définit comme une femme résiliente, innovante et engagée.
Abdoulaye Ouedraogo
