La 7e édition de l’Albiweek se tient sous le thème « La problématique du cancer de la peau chez les personnes atteintes d’albinisme au Burkina Faso : états des lieux et perspectives ». Au cœur de cette évènement, s’est tenue une table ronde, le vendredi 13 juin 2024 à Ouagadougou. Le but est de faire un plaidoyer pour la mise en place d’un guide de sensibilisation prenant en compte, les droits fondamentaux de ces personnes.
Acteurs de la prise en charge sanitaire et de la prévention des pathologies, cancérologues, dermatologues, ophtalmologues, partenaires techniques et financiers, journalistes et membres sympathisants de l’Association des Femmes Albinos du Burkina (AFAB) se sont penchés sur les obstacles qui freinent l’épanouissement des personnes atteintes d’albinisme.
Le premier thème est centré sur la prévention des pathologies et des complications liées à l’albinisme. Autrement dit, c’est de réfléchir sur une stratégie de prévention intégrée, nationale et communautaire qui permettra de réduire les risques sanitaires et favoriser l’inclusion des personnes atteintes d’albinisme, en particulier, les femmes et les enfants.
Le second thème est axé sur la prise en charge des pathologies liées à l’albinisme. C’est-à-dire, proposer une organisation sanitaire spécifique cohérente avec les capacités des systèmes de santé, capable d’assurer une couverture continue, équitable y compris, inclusion des personnes atteintes d’albinisme.
Le troisième thème est focus sur l’inclusion multisectorielle des personnes atteintes d’albinisme. Ce dernier point met l’accent sur l’élaboration de propositions pour inscrire durablement l’albinisme dans les politiques éducatives, sociales, juridiques et locales, renforçant ainsi, les droits fondamentaux des personnes concernées.

Selon la présidente de l’association, le courage et la persévérance paient toujours. « Il y a 20 ans, on ne croyait pas qu’il est possible d’aller d’un point A à un point B. Mais aujourd’hui, quand je regarde tout le chemin parcouru, je sais que tout est possible », a confirmé Maïmouna Déné. L’activité du jour, dit-elle, est la preuve qu’on peut y arriver.
Aux termes des échanges, les participants ont noté plusieurs aspects importants. C’est le cas du tableau d’études. Quand il est peint en noir, il brille et fatigue la vue. Toute chose qui ne facilite pas le suivi du cours car les personnes atteintes d’albinisme ont du mal à regarder. L’une des solutions serait de peindre le tableau en vert. En plus, elles doivent être assises au premier rang.
Il sied également de renforcer les capacités du corps enseignant et des agents de santé dans l’optique de favoriser une meilleure adaptation à leur environnement scolaire et à leur situation, bannissant la stigmatisation. Il a aussi été question de la gratuité des soins et la fabrication de crèmes solaires au niveau local était donné le coût élevé des produits en pharmacie et parfois, les ruptures. La liste n’est pas exhaustive.
Le document sera transmis à qui de droit pour validation. Mais en attendant, la lutte continue.
Françoise Tougry