La psychothérapeute, Lorence Tyano a organisé pour la première fois, un brunch dédié aux mères, ce samedi 21 juin 2025, à Ouagadougou. L’objectif est d’outiller les participantes sur la gestion de leurs charges mentales au quotidien.
Toutes deux psychothérapeutes, Lorence Tyano et Yvonne Ouattara ont reçu des femmes mères autour d’un brunch, spécialement conçu pour échanger sur la parentalité.
L’une des plus grandes ambitions à travers l’initiative, est de donner aux mères, des astuces thérapeutiques simples et efficaces pour mieux gérer leur charges mentales au quotidien.
Selon Lorence Tyano, l’initiative est née du constat selon lequel, les femmes, en particulier, les mamans portent plusieurs casquettes. Ce qui n’est pas tout le temps évident.
« Avec les mamans, nous avons parlé de comment gérer tout ce qui est stress lié à la maternité, tout ce qui est charge mentale et la pression de ce rôle avec les autres obligations », a expliqué Lorence Tyano.
Psychothérapeute et mère vivant au Burkina Faso, Lorence Tyano confie être consciente de certaines réalités sociales et culturelles, qu’affrontent les mères, chaque jour.
« La première chose a consisté, à travers les échanges, à les aider à évaluer leurs grossesses, souvent source de tension. Après ça, ce sont des techniques de relaxation et de aussi les accompagner à voir la gestion de leur temps », a-t-elle clarifié.
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Mère de deux filles et un garçon, une participante au brunch ayant requis l’anonymat, explique les raisons de sa participation à l’activité.
« Il faut dire qu’on est soumis à beaucoup de stress. Ce qui n’est pas facile pour les mères de bien gérer les choses entre la vie professionnelle et la vie familiale. Donc, j’ai vu en ce brunch, une opportunité pour me parfaire enfin que je sois épanouie ainsi que ma famille », a-t-elle laissé entendre.
Pour elle, sa participation à cette rencontre due à une mauvaise expérience qu’elle a vécue.
J’ai un enfant, confesse-telle, qui a eu un problème à son adolescence où son école a dû nous interpeler que ça n’allait pas.
« Nous nous sommes rendu compte que l’enfant avait un mal très profond et c’est sur recommandation que nous sommes venues voir le psychologique et ça a marché au bout de quelques séances », a-t-elle affirmé.
Au regard de son expérience en tant que mère, elle invite les parents à la vigilance quant à l’éducation de leurs enfants.
« Si votre enfant ne va pas bien, la chicote n’est pas obligatoirement la bonne réponse de nos jours. Souvent, l’enfant ne sait même pas ce qu’il a et c’est à vous parents, de le savoir », a-t-elle prévenu avant de laisser un message aux parents ‘Vous devez être à l’écoute de vos enfants et s’ils ne vont pas bien, cherchez la solution car frapper a marché avec nous. Mais, pas avec eux. Au contraire, ça risque de détruire votre relation avec l’enfant ».
Au terme des échanges, des psychothérapeutes et organisatrice du brunch ont remis aux participantes un document leur permettant de reconnaître et nommer leurs émotions.
Abdoulaye Ouédraogo