Le coup d’envoi de la 3e édition de Ladies Day a été donné ce jeudi 26 juin 2025 à Ouagadougou. Une initiative portée par le Club des ingénieurs miniers en partenariat avec la Chambre des Mines du Burkina Faso. Placée sous le thème, « Autonomisation et leadership féminin dans le secteur minier à l’ère du numérique : stratégie et compétences technologiques face à la crise socio-économique et sécuritaire », cette édition marque un tournant stratégique en mettant l’accent sur la transformation digitale comme levier d’inclusion.
Avec pour objectif de former, inspirer et connecter les jeunes femmes pour qu’elles trouvent leur place dans un secteur aussi stratégique que le secteur minier, tout en développant leur leadership et leur résilience, la cérémonie a réuni un parterre d’acteurs du secteur minier, des entreprises partenaires, ainsi qu’un public majoritairement féminin composé d’étudiantes, jeunes professionnelles et cadres du domaine.
Le lancement officiel a été marqué par le discours de Dr Ibrahim Patrick Congo, représentant de la ministre de la Transition Digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo Sabane. Il a salué l’initiative portée par des femmes leaders du secteur minier, tout en rappelant le rôle central du numérique.

Il a rappelé que le numérique est un véritable accélérateur d’inclusion, en ce qu’il permet de moderniser les processus, faciliter l’accès au savoir et bâtir des réseaux durables. « Le digital est un levier transversal indispensable aujourd’hui dans tous les secteurs. Dans le secteur minier, il permet de faire de la modélisation, du pilotage par drone, et favorise l’émergence de nouvelles compétences féminines », a-t-il souligné.
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Le message de la marraine, lu par Ghislaine Sawadogo Coulibaly, a rappelé que si les femmes représentent un fort potentiel d’innovation, elles restent sous-représentées dans les carrières techniques. « Le numérique valorise la compétence, l’agilité, la rigueur. Il ne tient pas compte du genre. Notre pays a besoin d’un arbre intergénérationnel entre femmes pour construire l’avenir », a-t-elle fait savoir.

La Présidente du Comité d’organisation, Ariane Coulibaly, a rappelé avec émotion le chemin parcouru par Ladies Day depuis sa création. « Ce que vous venez chercher ici, c’est bien plus qu’une formation. C’est une impulsion, une communauté », a-t-elle déclaré. Elle a insisté sur les compétences concrètes à développer durant les trois jours, notamment intelligence artificielle, drones, cybersécurité, modélisation des compétences digitales, et bien d’autres. L’événement promet donc un programme intensif. « On parlera de cybersécurité, d’intelligence artificielle appliquée à l’autonomisation, de géotechnique, de gestion des eaux, mais aussi de pilotage de drones et de reconnaissance d’engins explosifs improvisés, un enjeu majeur dans le contexte sécuritaire actuel », a-t-elle expliqué.

Née à l’initiative de Priscille Zongo, cette rencontre mobilise chaque année étudiantes, professionnelles, ingénieures et entrepreneures autour de nouvelles thématiques. L’ambition étant de créer une communauté solide de femmes capables d’investir des métiers à haute valeur technologique. Ladies Day Ouaga 2025 est bien plus qu’un rendez-vous annuel : c’est un espace de construction collective, où la voix des femmes prend toute sa place dans le Burkina d’aujourd’hui et de demain.
Fabrice Sandwidi