L’Union panafricaine pour le développement a tenu un panel sous le thème « Autonomisation des femmes et santé mentale : briser les tabous autour de la dépression post-partum », ce samedi 28 juin 2025, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB). L’objectif est de sensibiliser sur cet enjeu de santé mentale encore peu abordé au Burkina Faso informe la source.
Président de l’Union panafricaine pour le développement, Djibril Bamogo a indiqué qu’il est nécessaire de briser le silence autour de la dépression post-partum. Pour lui, aucune lutte n’est possible sans la libération pleine et entière de la femme. « Pour que notre société puisse avancer, on ne peut pas laisser nos mères, les femmes qui portent nos enfants, s’éteindre en silence », a-t-il déclaré selon AIB.
Le panel, animé par des spécialistes du domaine dont le Dr Sombié, gynécologue au CHU de Bogodogo, et Yaya Diallo, psychologue clinicien, a permis de fournir aux femmes des outils de compréhension et de prévention. A se fier à la définition de la dépression post-partum selon le psychologue clinicien Yaya Diallo, elle est comme une forme sévère de dépression clinique survenant entre l’accouchement et le retour des premières menstruations.

« Elle se manifeste notamment par une grande fatigue, des sautes d’humeur, des pleurs excessifs et un désintérêt pour le nourrisson », a-t-il fait savoir.
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A en croire ce dernier, les causes peuvent être multiples : peur de l’accouchement, inquiétudes liées à la santé du bébé, doutes sur ses capacités maternelles, changements brusques de mode de vie, préjugés sociaux, ainsi que des déséquilibres hormonaux.
Il a souligné qu’un soutien familial et une prise en charge psychologique précoce peuvent permettre d’éviter des conséquences graves, tant pour la mère que pour l’enfant.
La directrice générale de la promotion de la femme et du genre au ministère en charge de l’Action humanitaire, Thérèse Sanon, a indiqué que cette activité s’inscrit en droite ligne des attributions de son ministère, en ce sens qu’elle vise à accompagner les femmes ayant des soucis de santé mentale, et à faire en sorte qu’elles puissent être prises en charge afin de contribuer efficacement à l’édification du Burkina Faso.
Source : AIB