Le 2 mai 2025, le gouvernement burkinabé a adopté en conseil des ministres une immersion patriotique obligatoire aux élèves admis au CAP, BEP, BEPC et BAC. Toutefois, pour cette première année de mise en œuvre, elle concerne les élèves admis au baccalauréat session 2025. A moins d’une semaine du début de l’immersion, nous avons donné la parole aux futures étudiantes, afin de recueillir leurs avis sur l’adoption de ce programme, ce qu’elles attendent lors de cette immersion et comment, elles se préparent pour la circonstance.
Nous sommes à JJ-5 du lancement de l’immersion patriotique imposée aux nouveaux bacheliers. A l’horizon, se dessine tout doucement le programme de formation qui va durer 30 jours. Toutefois, entre préparation et espoirs, les nouveaux bacheliers affichent des avis contrastés sur ce programme.
Pour bon nombre d’entre elles, ce programme représente une opportunité unique de se rapprocher de la nation et d’en apprendre davantage sur son histoire et ses valeurs.

« Je peux dire, sans me tromper, que c’est une bonne idée car l’immersion patriotique va nous inculquer des valeurs civiques et faire de nous des citoyens engagés et responsables. Je suis prête car c’est une nouvelle aventure qui en vaut vraiment, la peine », confie Sabrina Léti Ouédraogo. A l’en croire, cette expérience va lui permettre de « mieux comprendre ses droits, ses devoirs de citoyen et de développer son sens du leadership ».

Un avis partagé par Astrid Armelle Compaoré, qui voit dans cette initiative, une belle opportunité de découvrir des valeurs souvent, négligées et un retour aux racines. Elle se dit prête à s’engager pleinement afin d’apprendre davantage des valeurs du pays.
De son côté, Ingrid Sawadogo ne voit pas d’autre solution que d’être prête à affronter ce programme, car il est obligatoire afin de pouvoir s’inscrire dans n’importe quelle université du pays. Aussi, reconnaît-elle, l’idée est bonne. Mais, elle suggère que le programme puisse être intégré « Pendant l’année scolaire ou la première année universitaire » pour en faciliter l’adhésion.
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Une des personnes interrogées, Christelle Sissa estime, par ailleurs, que l’apprentissage devait se faire, dès le bas-âge afin de permettre aux élèves de grandir tous, avec une mentalité renommée pour leur pays.

Au-delà des réserves, tous espèrent que cette immersion aura un impact réel sur leur parcours et sur la société. Christelle souhaite que le programme ouvre de nombreux débouchés pour les participants. Sabrina, elle, y voit une chance de devenir plus disciplinée, de mieux collaborer avec les autres et faire preuve de leadership. Ingrid, pour sa part, attend que le projet contribue à changer les mentalités des jeunes.
A l’approche de ce grand rassemblement, une chose est évidente. Les nouvelles bachelières burkinabè semblent prêtes, à relever le défi.
Fabrice Sandwidi