Le Burkina Faso commémore, en différé pour la première fois, du 16 au 20 août 2025, la journée mondiale contre l’Hépatite à l’image du reste du monde sous le thème : « Hépatite, faisons tomber les barrières ! ». L’objectif est d’intensifier les efforts pour la lutte contre ce groupe de maladies, de promouvoir l’engagement des individus, des partenaires et du grand public ainsi que le besoin d’une riposte mondiale plus énergique.
Après avoir réuni des hommes et femmes de média autour d’une conférence de presse, ce 18 août 2025, le ministère en charge de la santé du Burkina Faso, avec l’appui de ses partenaires, élargit considérablement, son champ de lutte contre l’ hépatite.
Cross populaire, cérémonie officielle et panel su la lutte contre les hépatites virales au Burkina Faso, telles sont les activités au rendez-vous, du 19 au 20 août 2025, dans le cadre de la tenue de la journée mondiale contre l’Hépatite.

Les hépatites virales, une maladie à éradiquer avec fermeté
En 2025, plus de 70 millions de personnes vivent avec une hépatite chronique B ou C dans la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Pire, si les tendances actuelles de l’infection se poursuivent, les hépatites virales risquent de causer plus de décès de personnes que le paludisme, la tuberculose, et le VIH réunis d’ici 2040.
Le Burkina Faso, conscient du danger de la maladie , à travers le ministère de la santé, a entrepris des actions dans le but de contrôler ces maladies. Il s’agit entre autres de l’élaboration d’un plan stratégique 2017-2021, la stratégie de la prévention de la transmission mère-enfant dans le contexte de la triple élimination (VIH, Syphilis et hépatite) notamment la vaccination contre l’Hépatite B à la naissance depuis 2022.
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Selon Dr Dieudonné Soma, coordonnateur du programme VIH/IST et hépatite virale, les organisations de la société civile sont fortement impliquées dans cette lutte à travers des séances de sensibilisation, de dépistage, de vaccination et le soutien psychosocial auprès des personnes infectées et affectées .
« Il s’agit entre autres de SOS Hépatite Burkina, Assaut hépatites , Fighters Of Deases, Association Santé et Éducation pour Tous ( ASET-Burkina), Association Santé Prévention », a-t-il cité.
Cependant, a déclaré Dr Dieudonné Soma, l’ampleur du problème des hépatites virales nécessite plus d’action Concertées et une réponse beaucoup plus globale et en urgence.
A en croire Dr Dieudonné Soma, au Burkina Faso, les hépatites virales B et C demeurent peu connues des populations en dépit d’une situation sanitaire préoccupante.
« Une étude réalisée en 2010 avait donné une prévalence de 9,1 % pour l’Hépatite virale B et 3,6% pour l’Hépatite C en population générale (Meda and all, sur échantillons de l’EDS 2010 », a-t-il clarifié et d’ajouter « Les données quoi que anciennes, témoignent de l’impact de ces pathologies sur la santé des populations ».
Abdoulaye Ouédraogo