Les infrastructures du « 11-Décembre » sont construites à Manga dans le cadre de la commémoration tournante de la fête nationale du Burkina Faso. Cependant, 7 ans après, le constat est amer, en particulier, pour les logements sociaux. C’est ce qui ressort des propos de Ipen Olpac, dans une vidéo qu’il a publiée sur sa page Facebook, le samedi 23 août 2025. Visiblement remontée, ce blogueur très dynamique sur les réseaux sociaux propose à l’État de les concéder aux veuves et orphelins des FDS tombés au front.
« Quand je regarde certains investissements, ça me déçoit », dit-il. Ipen Olpac affiche dans sa vidéo, des logements vitrés, peints, avec des portes et fenêtres, équipés en eau et électricité. Mais, qui, malheureusement, sont laissés à la merci des reptiles, des insectes rampants et des hautes herbes touffues.

« Quand tu regardes ça, tu te poses beaucoup de questions sur notre manière de réfléchir. Quand tu regardes ça, quelle approche tu peux faire d’un projet qui, à la base devait embellir une ville et dégager les logements pour d’autres personnes? Ç’est bien dommage de voir cette dégradation de l’espace, de l’environnement », martèle-t-il, d’un air désolé.
Il n’en revient pas que ces logements soient vides et inexploités alors qu’ils peuvent servir à abriter des familles ou des pensionnaires.

« Beaucoup de FDS tombent au front et laissent des femmes et des orphelins. Faute de moyens pour la prise en charge de la famille, surtout les frais du loyer, de nombreuses femmes ont des problèmes avec leurs bailleurs ! Pourquoi, ne pas leur attribuer ces maisons pour qu’elles habitent ? Ça sera aussi une sorte de reconnaissance envers ces personnes qui se sont sacrifiées pour l’honneur de la patrie », suggère-t-il.
Il poursuit en recommandant de penser aussi à tous FDS qui sont en location et qui peinent à assurer leur loyer à la fin du mois.
« C’est un cri de cœur que je lance à l’endroit de l’autorité qui, aujourd’hui, se bat tant bien que mal pour donner un futur au Burkina, même si ces maisons appartiennent à une société immobilière, c’est tout de même l’espace du Burkina qui a été utilisé. On pourrait trouver un arrangement pour réquisitionne ces logements pour mettre à l’abri, les familles de ces braves gens qui partent au front et qui ne reviennent pas », explique-t-il.

Selon Ipen Olpac, ces logements sont un grand investissement à perte. D’autant plus de nombreux FDS prennent des prêts bancaires pour se construire un toit alors que le remboursement est coûteux avec des échéances parfois difficiles à respecter.
« Il faut trouver une manière de récupérer ces bâtiments. Pourquoi ne pas faire des tirages au sort pour eux ? », questionne-t-il.
Françoise Tougry