Lisez les révélations de l’enseignante Franceline Sawadogo sur l’artiste chanteuse et enseignante La Tuine : Quand la souffrance devient spectacle, l’humanité perd ses repères.
Je voudrais, aujourd’hui, élever ma voix de femme, d’enseignante et de défenseure des Droits Humains pour interpeller l’opinion publique, les médias et surtout nos autorités.
Une collègue enseignante, connue sous le nom de La Tuine, a survécu aux traumatismes de l’insécurité dans le Sahel. Elle est une femme marquée par la douleur, vulnérable. Mais qui garde au fond d’elle, une flamme d’espérance et un rêve : celui de devenir artiste.
Au lieu d’un accompagnement digne, elle est projetée sous les projecteurs, exposée, exploitée et tournée en spectacle par des médias en quête de visibilité.
Or, derrière ses apparitions qui font rire certains, se cache une détresse silencieuse. Chanter faux, s’exprimer maladroitement en français ne sont pas des fautes à ridiculiser. Mais, les signaux d’un besoin urgent de suivi psychologique et médical.
Nos autorités éducatives, le ministère de la Santé, de la Culture et des Droits Humains doivent agir. Non pas pour museler son rêve; Mais, pour l’aider à guérir, à retrouver son équilibre et à s’épanouir, plus tard en véritable artiste. Laisser faire, c’est accepter que la dignité d’une femme, d’une enseignante, soit piétinée.
Nous avons une responsabilité collective : protéger la vulnérabilité, encadrer les rêves, redonner espoir au lieu d’exploiter les blessures.
La Tuine n’a pas besoin de projecteurs opportunistes. Mais, de bras tendus, de soins adaptés et d’un accompagnement bienveillant.
Je lance un appel : que la dignité humaine prime sur la soif de buzz.
Car chaque femme mérite respect, soutien et considération!
Franceline Nomwendé Sawadogo
Source , Filinfos