L’archère tchadienne Hallas Maria a été suspendu par la Fédération tchadienne de tir à l’arc (FETTA) après avoir lancé un appel public à soutien sur les réseaux sociaux. La décision, rendue publique le 6 novembre, a suscité un vif débat au sein de la communauté sportive et sur internet.
Sur sa page Facebook, Hallas Maria a confirmé avoir lancé un appel à soutien, expliquant qu’il s’agissait d’une initiative personnelle motivée par le manque de ressources pour couvrir les frais liés au voyage et à l’équipement.
« Je voulais simplement trouver un moyen de ne pas manquer cette opportunité pour mon pays. Je ne pensais pas enfreindre une règle », a-t-elle déclaré dans un message largement partagé.
Un appel à soutien jugé « irrégulier »
Dans une note officielle, la FETTA reproche à l’athlète d’avoir sollicité un appui financier en ligne pour participer au Championnat africain de tir à l’arc prévu à Abuja, au Nigeria, sans en informer ni obtenir l’autorisation préalable de la fédération.
Selon le communiqué, ce comportement constitue une « violation des règlements internes » et une atteinte à la discipline et à l’image de la fédération.
« Aucun athlète ne peut entreprendre une démarche de collecte ou de recherche de partenaires sans en référer à la direction fédérale », précise la note de suspension signée par le bureau exécutif de la FETTA.
Une sanction immédiate
Conséquence directe de cette décision, Hallas Maria a été retirée de la liste des sportives sélectionnées pour représenter le Tchad à la compétition continentale.
La durée de sa suspension n’a pas été précisée. Mais, la fédération indique qu’une réintégration ne sera possible qu’après examen de son cas par la commission disciplinaire.
De nombreux internautes et acteurs du sport tchadien ont exprimé leur incompréhension face à la sévérité de la sanction. Certains estiment que la fédération aurait pu privilégier la médiation et le dialogue.
D’autres, au contraire, soutiennent la décision, soulignant la nécessité de préserver la discipline et la coordination au sein des équipes nationales.
Cette affaire relance le débat récurrent sur le financement des athlètes tchadiens, souvent confrontés à des difficultés pour se préparer ou participer aux compétitions internationales.
Plusieurs observateurs appellent à une meilleure communication entre les fédérations et les sportifs, ainsi qu’à une transparence accrue sur les mécanismes d’appui financier.
Un responsable sportif contacté anonymement estime que cette situation « met en lumière le besoin de revoir les politiques de soutien aux athlètes, pour éviter que ceux-ci ne soient poussés à chercher de l’aide ailleurs ».
Pour l’heure, la FETTA n’a pas annoncé d’éventuelles révisions de sa décision. Des voix s’élèvent toutefois pour que l’instance reconsidère la sanction, jugeant qu’elle pourrait décourager d’autres jeunes sportives engagées dans des disciplines moins médiatisées.
Fabrice Sandwidi/Queenmafa.net







