A l’occasion de la clôture des 16 jours d’activisme contre les Violences basées sur le Genre (VBG), l’association Sœurs Pour Sœurs / Tond La Taaba a organisé, ce mercredi 10 décembre, une séance spéciale de Fitness et Self-défense à Ouagadougou. L’objectif est de promouvoir le bien-être mental et physique, renforcer la résilience et encourager une culture de tolérance zéro face aux violences.
L’activité a rassemblé femmes, jeunes filles et hommes autour d’une séance dynamique alliant sport, techniques d’autoprotection et sensibilisation. Pour l’association, ce moment se voulait à la fois un espace de détente, un lieu de solidarité et une occasion de redonner confiance aux participantes.

« C’est un mouvement mondial qui mobilise l’ensemble des acteurs pour lutter efficacement contre les VBG », a-t-elle souligné et d’ajouter, « Nous avons voulu organiser une activité de fitness et de self-défense pour offrir un bien-être mental aux femmes, aux filles, et même aux jeunes hommes présents ».
Le volet self-défense constitue un axe central de cette activité. Il permet d’apprendre des gestes simples et efficaces pour se protéger en situation de danger. Fatou Fayama insiste sur l’importance de ces apprentissages.
« La self-défense permet aux jeunes filles et femmes d’acquérir des techniques de protection, de préserver leur intégrité. Comme le disait le coach, la meilleure technique pour faire face à une violence, c’est parfois la fuite. Savoir reconnaître un danger et se protéger est essentiel », a-t-elle expliqué.
Pour l’association, autonomiser les femmes par le sport et la défense personnelle contribue à réduire, à long terme, les risques de violence.
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Un espace de libération mentale et de réseautage
Au-delà de la protection physique, la séance a également été pensée comme un moment de respiration pour les participantes. En effet, selon les dires de la chargée de communication et de plaidoyer, le sport fait toujours du bien au cerveau. L’association a voulu créer un espace où les femmes peuvent se détendre, libérer leur esprit de ce qui pèse sur leur bien-être mental et se sentir bien dans leur corps et dans leur tête. L’activité a aussi favorisé le réseautage, la création de liens et le partage d’expériences entre femmes de divers milieux.

Les autres actions de l’association durant les 16 jours d’activisme
En plus du fitness & self-défense, Sœurs Pour Sœurs a mené plusieurs actions majeures, notamment une campagne digitale sur les violences numériques. Il s’est agi de la diffusion de messages de sensibilisation sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences en ligne et leurs impacts sur la santé mentale des femmes et des filles.
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Également, il y a eu la mise en lumière des droits des femmes souffrant de troubles mentaux.
Pour les sensibilisations de proximité, il a été question d’organiser des rencontres avec les femmes dans les quartiers pour aborder les VBG, l’importance du bien-être mental et l’autoprotection.
Sœurs Pour Sœurs réaffirme ainsi son engagement à défendre les droits des femmes, à lutter contre toutes les formes de violences et à promouvoir un environnement sûr, inclusif et respectueux.
Fabrice Sandwidi/Queenmafa.net








