La salle PSUT de l’université Joseph Ki-Zerbo, située à Ouagadougou, a vibré au rythme de la cérémonie de proclamation des résultats de la 6ème édition du concours national de la meilleure production journalistique sur les questions humanitaires, ce vendredi 12 décembre 2025. Organisé par le Comité International de la Croix Rouge (CICR), il vise à sensibiliser le public aux questions humanitaires via les médias.
Avec 16 candidatures reçues du 1er janvier au 1er Novembre 2025 à 16h00, un jury de cinq membres désignés par le CICR et composé des professionnels de médias, de la communication et de l’humanitaire, ont livré le verdict pour le bonheur de quatre (04) lauréats dans trois différentes catégories. Il s’agit d’un lauréat désigné dans la catégorie presse écrite, un lauréat dont Bassolé Herman de Lefaso.net dans la catégorie presse en ligne et deux lauréats, chacun 1er exæquo, en catégorie Radio.
Après avoir remporté le prix en 2022 et 2023, Emil Abdoul Razak Segda des éditions Sidwaya a signé son troisième sacre dans la compétition, journaliste national en cette 6ème édition.
《 L’œuvre a porté sur l’engagement des humanitaires, plus précisément, le ministère de l’action sociale et des ONG à travers le soutien psychologique et psychosocial qu’ils apportent aux personnes affectés par la crise sécuritaire》, a-t-il expliqué.
Avec l’œuvre, précise-t-il , nous avons sillonné les différents sites de déplacés internes, afin de pouvoir identifier les personnes qui ont été blessées intérieurement et qui ont bénéficié de prise en charge pour se remettre physiquement et mentalement.
Pour lui, il ressort de ses recherches, que l’État, à travers le ministère en charge de l’action humanitaire et les ONG, restent les maillons forts de la guérison des concernés.
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Un thème d’actualité
Alors que la 6ème édition du concours s’est tenu sous le thème « L’impact de la crise humanitaire sur la santé mentale des populations affectées au Burkina Faso », Yves Arnoldy, Chef de délégation du CICR est revenu sur le choix de la thématique.
《 C’est un sujet qui est certainement passé sous silence parce qu’on parle de souffrance invisible. Mais, c’était l’occasion de l’évoquer et de lever un voile, sur ce que ça représente pour les concernés 》, a-t-il rappelé.
Selon le Chef de délégation du CICR Yves Arnoldy, il y a lieu de donner de l’espoir aux personnes concernées, à travers les reportages réalisés.
Pour lui, c’est aussi une forme de responsabilité citoyenne, qu’ont les journalistes, de mettre en avant, le type de thème retenu à cette édition. Des thèmes peut-être, moins traités.
《 Ce concours qui est la 6ème édition, a un aspect un peu différent, qui demande aux journalistes de se documenter, d’aller à la recherche et de beaucoup réfléchir autour de ces questions》, a-t-il précisé.
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Mieux connaître les six critères du jury
Le prix du Concours National de la meilleure production journalistique, composé d’un chèque de 300 000 FCFA ,une attestation de reconnaissance et de gadgets ne s’arrache pas dans le vide.
Le jury, composé des professionnels de médias, de la communication et de l’humanitaire, a rappelé les critères pris en compte lors des travaux.
Il s’agit de l’adéquation du sujet abordé avec le thème retenu; l’utilisation des données basées sur des éléments de faits, l’originalité du sujet ou de son angle de traitement ainsi que l’impact de l’action révélée sur le sort des personnes affectées-(critère de l’impact humanitaire ).
La capacité d’analyse, l’argumentation, la mise en perspective, l’esprit critique tout comme la qualité d’exécution technique, sont également des critères pris en compte.
Abdoulaye Ouedraogo/Queenmafa.net
