Depuis la nuit du 7 au 8 décembre, TikTok a instauré une restriction horaire sur les diffusions en direct au Nigeria. Désormais, les lives sont bloqués entre 23h et 5h, une décision que la plateforme justifie par la nécessité de protéger sa communauté, en particulier les mineurs et les publics vulnérables.
Selon TikTok, cette mesure vise principalement à endiguer la prolifération de contenus explicites, inappropriés ou contraires aux règles de la plateforme, souvent signalés lors des directs nocturnes. Elle s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale « Safer Together », dédiée au renforcement de la sécurité numérique et à la promotion d’un usage responsable des réseaux sociaux.
Le Nigeria figure parmi les pays africains où TikTok connaît une croissance rapide, notamment auprès des jeunes créateurs de contenus, des influenceurs et des entrepreneurs du numérique. Les lives y sont devenus un outil majeur de monétisation, d’interaction communautaire et de visibilité.
Cependant, cette popularité s’est accompagnée de dérives récurrentes : contenus sexualisés, propos choquants, comportements à risque ou violations répétées des règles communautaires, en particulier durant les heures tardives. Des pratiques qui ont attiré l’attention des utilisateurs, des associations de protection de l’enfance et, plus largement, des défenseurs de l’éthique numérique.
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Si TikTok présente cette restriction comme une mesure préventive, certains créateurs nigérians y voient une atteinte à leur liberté d’expression et à leurs revenus, les lives nocturnes étant souvent les plus lucratifs en termes d’audience et de dons virtuels.
La plateforme assure toutefois, que cette décision ne constitue pas une sanction collective. Mais, un ajustement temporaire destiné à tester de nouveaux mécanismes de modération, tout en rappelant que les règles communautaires restent applicables 24 heures sur 24.
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La mesure nigériane pourrait servir de projet pilote pour d’autres pays confrontés aux mêmes défis. TikTok n’exclut pas d’adapter ses politiques locales en fonction des réalités culturelles et des usages observés, dans un contexte où les plateformes numériques sont de plus en plus appelées à assumer une responsabilité sociale accrue.
Fabrice Sandwidi/Queenmafa.net
