D’origine burkinabè, Léa Ilboudo est venue présenter ses merveilles aux festivaliers du Salon international de l’Artisanat de Ouagadougou et profiter pour nouer des contacts. Artisane spécialisée dans le perlage, elle y consacre tout son temps. Joyce production, c’est le nom de son entreprise.
Des boucles d’oreilles, des colliers, bracelets, ornements de pieds… sont accrochés au stand de Léa Ilboudo. Les prix varient de 500 francs à 2000 francs pour les boucles d’oreilles et les colliers, à partir de 10 000f. Avec ses collaboratrices, Léa Ilboudo attire la curiosité des festivaliers. « J’ai commencé le perlage en 2020. Mais avant, j’étais commerciale dans une compagnie d’assurances de la place. Ça ne me convenait pas trop parce qu’il y a trop de harcèlements sexuels sur le terrain. J’ai décidé de changer de domaine et c’est là que j’ai commencé à découvrir mes talents », rappelle-t-elle.
A ses débuts, Léa Ilboudo a commencé d’abord à perler les chaussures. « Pour être honnête, je n’ai pas suivi de formation. J’ai été au marché acheter des chaussures et commencé, à les habiller. C’est à partir de ce moment que j’ai ajouté des perles, à mes créations », confie-t-elle.
« C’est vrai que les artisans sont un peu négligé, on n’a pas de soutien, on est délaissés à nous-mêmes. Mais, on ne lâche pas », soutient-elle.
Malgré les difficultés, elle collabore bien avec les autres artisans du Burkina à travers des partages d’expériences et d’idées.
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Il y a deux ans, Léa Ilboudo était venue en tant que festivalière dans l’espoir de tisser des relations. Cette année, pour plus de visibilité, elle a décidé de prendre un stand. « On ne se plaint pas du marché. Les gens nous visitent. Ils achètent et on leur donne nos contacts », a-t-elle confié.
Pour le moment, Léa Ilboudo travaille à domicile. « J’ai une boutique. Je ne suis pas légalement enregistrée auprès de l’État. Mais, je compte le faire et lancer officiellement mon entreprise », a-t-elle informé.
Monique Savadogo
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