Promotrice de « Grâce Saveur », Saarata Ouédraogo se distingue par sa détermination et sa ténacité. Entrepreneure passionnée et ambitieuse, elle s’impose comme un modèle dans l’univers de l’entrepreneuriat.
Titulaire d’un BTS en agronomie obtenu en 2021 à l’École Nationale de Formation Agricole de Matourkou, Saarata Ouédraogo s’est lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat suite à un constat au cours de ses années passées en milieu rural. Celui de la non-valorisation du soja par les producteurs. Dès lors, elle décide d’entreprendre, plus précisément dans la transformation. Elle propose alors des brochettes de soja, du soja sauté, des croquettes de soja et du lait de soja.
« En juin 2024, le choix a été vite fait car je suis passionnée de transformation. Je suis alors passée à FAFPA Banfora car c’est là-bas que je réside, prendre les informations nécessaires et le lendemain, je suis allée déposer mes dossiers. Cinq mois plus tard, c’est-à-dire en novembre on nous a appelé pour commencer la formation. J’avais tellement hâte. Nous avons fait plus de pratique que de théorie et cela m’a beaucoup permis de bien assimiler », fait-elle savoir.
Cependant, sa passion pour la transformation et sa soif de toujours apprendre, d’élargir ses horizons et d’acquérir de nouvelles compétences la poussent à déposer ses dossiers pour le recrutement des jeunes de moins de 35 ans pour une formation axée sur la transformation des fruits et des produits forestiers non ligneux ainsi que l’aviculture.
D’après Saarata Ouédraogo, plusieurs raisons l’ont conduit à entreprendre, notamment son échec à plusieurs reprises aux concours. Elle décide donc de scruter de nouveaux horizons en créant sa propre entreprise dénommée « Grace Saveur », spécialisée dans la transformation du bissap en granulé et la confiture de bissap. Le sachet de granulés est vendu à 250fcfa et 500fcfa.
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Le bissap en granulé est une innovation. « J’ai choisi particulièrement la transformation du bissap en granulé car c’est très nouveau pour les gens, ils connaissent le jus de bissap, le sirop de bissap. Mais, des granulés, je n’avais jamais vu avant la formation. J’aime tout ce qui sort de l’ordinaire », explique-t-elle.
Elle saisit l’occasion pour témoigner sa gratitude à toutes les structures et partenaires qui lui ont donné l’opportunité de renforcer ses capacités. « Je tiens ici à dire merci aux organisateurs de cette formation que sont l’ENAFA et le FAFPA. A nos formatrices Mme Millogo promotrice de Ecovim, Mme Nikièma ingénieure en agriculture et Mme Bonia à ma famille, à toutes ces personnes qui ne cessent de m’encourager et à votre journal aussi », précise-t-elle.
A la suite de la formation, Saarata Ouédraogo lance sa première production pour la consommation familiale. « Tout le monde a aimé. Une deuxième production à suivi pour mes plus proches, ils ont validé. La troisième production a été vendue à Banfora et à Bobo. Et c’est devenu une succession de production. Les gens apprécient et me font des suggestions », se réjouit-elle.
Comme toute femme entrepreneure, Saarata Ouédraogo fait face à de nombreuses difficultés. Il s’agit essentiellement du manque de local adapté pour assurer ses productions, du manque de matériels limitant ainsi la quantité de la production, du manque de visibilité et de fonds de déroulement.
Malgré ces difficultés qui semblent être un mur de Berlin pour la jeune entrepreneure, elle rêve grand. En effet, elle nourrit le rêve d’ouvrir une unité de transformation de divers produits, de recruter du personnel et de former les femmes dans les foyers afin qu’elles soient autonomes.
Fabrice Sandwidi
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