Des journalistes lauréats du prix Galian 2025, photographes et acteurs de cinéma lauréats du FESPACO, ont visité le mémorial Thomas Sankara, le complexe touristique de Bazoulé et l’oasis de Tintilou ce samedi 09 Août 2025. L’excursion touristique est offerte par Faso Tourisme dans le cadre de la grande saison du tourisme interne, dont l’objectif est de féliciter les bénéficiaires pour leur engagement au développement de la société burkinabè.
L’heure de départ est initialement prévue pour 7h30 et les bénéficiaires de l’excursion sont tous informés. Mais, c’est finalement à 8h15mn que nous embarquons dans le bus au siège de Faso Tourisme à destination du mémorial Thomas Sankara. Dans le bus, une ambiance conviviale s’installe. Un membre de l’équipe de Faso Tourisme raconte l’historique de quelques quartiers de la ville de Ouagadougou.
Mémorial Thomas Sankara : retour sur la mort d’un héros
Après 20mn de route, le bus, transportant les touristes du jour est au mémorial Thomas Sankara. Il est 8h35. Arrivés sur les lieux, un journaliste lance le top de départ des prises de vue. Le guide du mémorial Thomas Sankara en présence de Hélène Sebogo, la directrice du marketing et de la communication de Faso Tourisme, a invité les bénéficiaires du voyage à leurs premières découvertes.
Nous avons visité le monument Thomas Sankara, en passant par le mur sur lesquels on peut lire, quelques citations de feu Capitaine Thomas Isidore Sankara et l’endroit où reposent le père de la révolution avec ses 12 compagnons. Le guide, avec une éloquence digne d’un maître de cérémonie et une grande maîtrise de l’histoire, explique à chaque étape, les symboles. Un journaliste, dit dans la foulée : « C‘est comme si on vivait la révolution ».
Même les plus belles histoires ont une fin et après la découverte du véhicule du Capitaine Thomas Sankara sous les explications du guide, la visite du mémorial Thomas Sankara est à son terme. « Vous pouvez faire des images au monument avant de partir », dit le guide.
10h13 ! Il faut à nouveau monter dans le bus. Cette fois-ci, pour une nouvelle destination, le complexe touristique de Bazoulé. Dans le bus, certains restent fidèles à leur téléphone et c’est la génération tête baissée au rendez-vous. D’autres par contre, peut-être, un peu moins connectés aux téléphones, critiquent la façon de rouler de certains usagers de la route. Un membre de l’équipe de Faso Tourisme lance la conversation et revient sur l’historique de quelques quartiers.
Complexe touristique de Bazoulé : un mythe propre au peuple autochtone
10h 54, nous sommes à Bazoulé, plus précisément au complexe touristique. Réunis à la descente du bus, tout le monde écoute les consignes de Ferdinand Kaboré, guide. Les instructions données, nous passons à la découverte de la première espèce, les tortues. « Elle pèse environ 20 kilogrammes » , dit le guide. Nous avons eu la chance de les tenir entre les mains. Puis, un membre de l’équipe de Faso Tourisme rappelle nous avons 35 minutes à faire, ici
L’étape suivante consiste à expliquer, à travers un tableau, le mode de vie des crocodiles et tortues. Pendant ce temps, des journalistes impatients, s’empressent de découvrir les crocodiles et devancent le guide Ferdinand Kaboré. Bâton en main, il nous conduit tout droit, à la découverte des crocodiles. Là-bas, nous dirons qu’il faut voir pour croire, vivre pour comprendre. Le plus vieux des crocodiles est âgé de 90 ans. D’autres ont une longueur de plus de 2 mètres. Tout de suite, à la vue des crocodiles, c’est bienvenue à l’ambiance des flash d’appareil photo, téléphones et prise de vue pour les reportages.
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Le guide Ferdinand Kaboré, comme pour donner le top départ d’une expérience inédite aux journalistes et professionnels de cinéma, s’assied sur un crocodile, qui reste passif. Tout le groupe reste réticent, à l’idée de faire pareil. Un journaliste de la RTB se jette à l’eau, assisté par le guide Emmanuel, il vit cette expérience sans conséquence. Naît alors, l’assurance et chacun emboîte le pas.
Dans le but de permettre une bonne prise de vue, la stratégie consiste à tendre le poulet, un peu plus haut pour motiver les crocodiles à faire, un saut en hauteur, pour des images bluffantes. Et, coup d’essai, coup de maître !
Face à la curiosité des journalistes, difficile de respecter les 30 minutes. Au terme de la visite, Ferdinand répond à quelques questions. Quoi de plus normal quand on est avec des hommes de médias. « Les crocodiles entrent parfois, dans les concessions et ils ne sont pas agressifs. Quand ils crient, c’est pour véhiculer un message. Mais, nous les jeunes, ne pouvons pas interpréter leurs cris d’abord », précise-t-il. Les crocodiles du complexe touristique de Bazoulé sont enterrés comme des êtres humains, dans un cimetière réservé aux bêtes. Mais, qui n’est pas accessible aux étrangers. « Il arrive que des gens viennent déterrer pour enlever les os pour d’autres fins que nous ignorons. Donc, le cimetière est interdit aux étrangers », dit-il.
Pour Adama Ilboudo, journaliste à la RTB, la visite du complexe touristique de Bazoulé est une expérience unique pour chaque journaliste. « Ça permet de découvrir le Burkina, à l’interne. La visite des crocodiles sacrés de Bazoulé nous a permis de découvrir une histoire et nous avons compris qu’il existe un lien avec la population vivant sur place », déclare t-il. L’étape de Bazoulé bouclée, il faut maintenant s’orienter vers l’oasis de Tintilou. Le chauffeur est prêt et tout le monde peut rentrer dans le bus.
L’oasis de Tintilou : un espace paradisiaque situé à quelques kilomètres de Ouagadougou
12 h 20, départ pour l’oasis de Tintilou. A 12h 46, un peu fatigués, nous arrivons à destination. Selon le chronogramme, c’est le moment de prendre le déjeuner. Mais, comme on le dit souvent, c’est le terrain qui commande la manœuvre. Après un échange d’avis sur le fait de terminer la journée avant de prendre le déjeuner ou le faire avant de terminer l’immersion, Abdoulaye, journaliste à la RTB, convainc avec cet argument. « Vu que nous sommes fatigués, si on mange, ça peut être difficile de terminer la visite, après ».
C’est un chef d’œuvre architectural qui s’offre aux journalistes, photographes et acteurs de cinéma , touristes du jour. Après la découverte du service réception, le bar de nuit, de haut standing séduit plus d’un. L’intérieur est meublé de fauteuils ultra-moderne. Un espace réservé pour le stockage des boissons, le tout couronné de jeux de lumière qui contribue à magnifier tout type de soirée. Impressionnée, une participante déclare sur un ton ironique, « Mettez la musique pour qu’on commence la soirée ! ». Les chambres, dont la nuitée s’élève à plus de 20 mille, un espace réservé pour le sport et un cadre pour la pisciculture, sont disponibles pour le bonheur des clients de l’oasis de Tintilou.
A la découverte de l’église, une journaliste, tout naturellement, pose une question à Emmanuel Kaboré, promoteur de l’oasis de Tintilou. « Où est la mosquée ? », demande-t-elle. Le promoteur Emmanuel Kaboré répond « Pour le moment, je suis Emmanuel. Mais, on verra ».
L’autre centre d’attraction de l’oasis de Tintilou est la rue des plaisirs. Fier du choix porté sur l’oasis de Tintilou, le promoteur de l’espace, au terme de la visite, déclare que toute idée de proposition est la bienvenue. Selon la directrice du marketing et de la communication de Faso Tourisme, Hélène Sebogo, il existe environ 1080 sites touristiques au Burkina méconnues de nombreux burkinabè qui, pendant leur vacances, préfèrent aller, ailleurs, au lieu de visiter ces sites. « Le tourisme est l’un des secteurs victime de la crise sécuritaire que traverse notre pays, le Burkina Faso », regrette-elle.
16h50, finie l’immersion à l’oasis de Tintilou et le déjeuner. Il faut maintenant, regagner Ouagadougou. Mais, nombreux sont ceux qui souhaitent immortaliser leur passage à Tintilou, à travers les prises de vue.
Ceci étant, direction Ouagadougou ! A l’entrée de la capitale burkinabè, sous un vent et un ciel nuageux, les journalistes, photographes et acteurs de cinéma se demandent comment regagner leurs domiciles avant les premières gouttes d’eau.
Il est presque 18h. Nous sommes de retour à Ouagadougou, au siège de Faso Tourisme, situé en plein cœur de la ville, sous les menaces d’une pluie.
Abdoulaye Ouedraogo
