Comme à l’accoutumée, l’Association pour la Sauvegarde de la Bioversité (ASABIO) a organisé sa journée de reboisement, le samedi 9 août 2025, à Koankin dans la commune rurale de Pabré. Une journée qui traduit à la fois, l’espoir d’un environnement plus sain et la promesse d’un avenir mieux enraciné dans les savoirs traditionnels et la responsabilité collective.
Tenue sous le thème « Promotion de plantes médicinales dans un contexte de changement climatique : rôle des leaders communautaires », la 5e édition a connu la participation des ressortissants de la localité, des associations sœurs, des amoureux de la nature, venus de la France, du Sénégal, du Mali, du Bénin et bien d’autres localités du Burkina Faso. Au total, 2000 plantes médicinales ont été mises sous terre avec pour objectif de reverdir la forêt, lutter contre la désertification et renforcer la biodiversité.
Selon le directeur de cabinet du Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, vue la dimension prioritaire accordée au reboisement par les plus hautes autorités du pays, il est de notoriété publique que la gestion rationnelle des ressources naturelles est une priorité de l’agenda gouvernemental. A ce titre, il a salué la noblesse des actions menées par l’association, renforçant l’engagement communautaire des femmes en faveur de la gestion durable des ressources naturelles. A l’en croire, la mobilisation de ce jour est la preuve que la sauvegarde de la biodiversité est l’affaire de tous.
« Ces 2000 plants doivent être préservés. On doit en prendre soin car des racines en passant par les écorces, les troncs, les feuilles et les feuillages, chaque partie est importante et utile. Je vous invite donc, à revenir de temps en temps, dans cette forêt communautaire pour voir si l’arbre que vous avez planté a survécu », a précisé Ousmane Bawar.
L’idée de reboisement a commencé en 1995. « Tout ce que vous voyez a été C’était des étendues de terrain abandonnées, dégradées. Mais, à travers un projet, Programme national de Gestion des Terroirs PNGT, les gens ont commencé à restaurer et ils ont vu par la suite, la nécessité de planter toutes les espèces que vous voyez », a laissé entendre Jean Ilboudo.
Pour le coparrain de la cérémonie Laurent Wati Zoma, la revalorisation des plantes médicinales à travers des actions de reboisement est une démarche salutaire. Ces plantes ne sont pas de simples végétaux. Elles sont des sources de soins, des réservoirs de savoir ancestral et des symboles de résilience communautaire. « Aussi, l’implication des leaders communautaires est d’une pertinence capitale dans le combat pour la sauvegarde de la biodiversité parce qu’ils sont des relais, des modèles, des garants de la cohésion sociale et du respect des traditions », a fait savoir le Directeur Général de l’institut Supérieur de Technologies, campus Wayalghin.
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A cet effet, Laurent Wati Zoma n’a pas manqué de féliciter tous les militants de l’association car, dit-il, à une époque où la pression immobilière est irrésistible, vous avez choisi de résister au gain immédiat afin de bâtir pour les générations futures.
Il a, par conséquent, demandé aux autorités administratives et coutumières de continuer à soutenir l’association et lancé un plaidoyer auprès des autorités, des ONG, des entreprises et de toutes les bonnes volontés pour une contribution afin de doter ce domaine, d’une clôture.
Pour joindre l’acte à la parole, le coparrain a donné l’exemple. « En tant que promoteur de l’IST et l’UBS, je m’engage à créer des conditions de collaboration entre nos écoles et l’ASABIO afin de renforcer les actions entreprises. A l’IST, nous avons des filières qui peuvent constituer des cadres réflexion et de recherche pour une meilleure efficacité », a souligné monsieur Zoma.
La 5e édition a bénéficié de l’appui du Secrétariat permanent pour la Commission nationale de Développement durable (SP-CNDD) et de l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Des tradipraticiens ont exposé des produits de la pharmacopée.
Françoise Tougry
