Le gouvernement nigérien a officialisé le 3 septembre 2025, la nomination de Dr Clémence Aïssa Baré, veuve de l’ancien président Ibrahim Baré Maïnassara, au poste d’ambassadrice extraordinaire et plénipotentiaire du Niger auprès des États-Unis d’Amérique. Une décision qui marque le retour sur le devant de la scène d’une personnalité à la fois connue pour son parcours médical et son histoire politique singulière.
C’est officiel. Clémence Baré est désormais l’ambassadrice du Niger aux USA. Sa désignation comme cheffe de la mission diplomatique nigérienne à Washington revêt une portée symbolique. Elle traduit non seulement la reconnaissance de son parcours personnel et professionnel, mais aussi une volonté des autorités nigériennes de renforcer les relations bilatérales avec les États-Unis à un moment charnière pour la diplomatie du pays.
À Washington, elle aura la lourde tâche de défendre les intérêts du Niger dans un contexte international marqué par les enjeux sécuritaires au Sahel, les défis économiques et les négociations sur l’aide au développement.
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Médecin de formation, spécialisée en parasitologie et dans le traitement du VIH/Sida, Clémence Baré a longtemps exercé au Niger en tant qu’enseignante à la faculté de médecine de Niamey et praticienne en clinique privée. Ses anciens collègues la décrivent comme une femme rigoureuse, discrète et passionnée par la santé publique.
Mais le destin de Clémence Aïssa Baré bascule en janvier 1996 lorsque son époux, le général Ibrahim Baré Maïnassara, prend le pouvoir et devient président du Niger. Elle devient alors première dame du pays, fonction qu’elle occupe jusqu’au coup d’État du 9 avril 1999, au cours duquel son mari est assassiné. Depuis plus de deux décennies, elle n’a cessé de réclamer vérité et justice sur les circonstances de cette mort qui a bouleversé l’histoire politique du Niger.
Fabrice Sandwidi