Elles sont nombreuses, à bénéficier du projet « 1000 métiers à tisser » destiné aux femmes et jeunes filles déplacées internes des régions à forte concentration de personnes déplacées internes au Burkina Faso. Dans la région des Tannounyan, elles sont cinq bénéficiaires qui, grâce à ce projet, ont vu leur condition de vie, changer.
Réunies en coopérative après leur formation en tissage à Banfora, ces femmes déplacées internes venues de différentes localités ont su transformer leur vulnérabilité en force collective.
Leur coopérative de Sindou, étant désormais un modèle, elles incarnent la solidarité, la persévérance et la volonté de bâtir un avenir meilleur autour de leurs métiers à tisser.
Selon le Directeur provincial de l’Action humanitaire de la Léraba, Ousmane Ouédraogo, elles étaient cinq bénéficiaires de la formation des 1000 métiers à tisser à Banfora.
« Aujourd’hui, elles sont quinze femmes regroupées en coopérative, unies par la volonté de réussir », a-t-i indiqué.
Une vie transformée et une intégration réussie
Ces femmes mènent leurs activités avec fierté au secteur 2 de Sindou, où elles tissent principalement le pagne Faso Dan Fani, symbole de l’identité culturelle burkinabè.
« Nous avons été très bien accueillies, ici à Sindou. Nous vivons en parfaite harmonie avec la population hôte et nous sommes bien intégrées. Aujourd’hui, nous sommes épanouies, notre dignité est retrouvée et nous voulons que cette coexistence pacifique se poursuive », a témoigné la présidente de la coopérative, Rasmata Sawadogo.
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Un besoin urgent de renforcement en équipements
Les résultats de ce projet sont déjà visibles car ces femmes ont quitté la précarité et assurent désormais la prise en charge de leurs familles grâce aux revenus générés par leurs activités.
Cependant, avec seulement six métiers à tisser disponibles pour quinze membres, la demande d’équipements supplémentaires est forte. L’objectif est clair : augmenter la production, répondre aux nombreuses commandes et faire de cette coopérative, un moteur économique local.
Le projet «1000 métiers à tisser» se révèle donc, être un véritable tremplin pour l’autonomisation économique et sociale des femmes déplacées internes. À Sindou, il représente un pas concret vers le développement durable, la dignité retrouvée et la cohésion sociale.