Il y a souvent, de ces métiers passionnants qui, malheureusement, restent inconnus du grand public. Au nombre de ces métiers, figure la métallurgie, un domaine où excelle Nathalie Lompo, métallurgiste senior. Depuis juin 2023, elle porte la casquette de secrétaire chargée à l’information et à la communication dans le bureau de l’Association des Femmes du secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB).
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de conception, option mine et carrière obtenu à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët Boigny, elle se consacre à sa passion, la métallurgie. Mais, auparavant, elle a fait ses études à l’École Supérieure d’Ingénieurs de Fada N’Gourma.
« Dès les premières années de mes études, le traitement de minerais m’intéressait beaucoup. J’ai effectué un stage dans ce domaine, et quand je finissais mon cycle ingénieur, j’ai postulé à un programme et j’ai été retenue en tant que métallurgiste », explique-t-elle.
Les principales tâches d’une métallurgiste
En tant que métallurgiste, l’ingénieur a la lourde charge d’assurer le bon fonctionnement de l’usine selon des paramètres optimaux, tout en respectant rigoureusement les procédures de sécurité.
Veiller à l’utilisation optimale des réactifs et des ressources, à la planification des essais en laboratoire ainsi qu’à la gestion de l’équipe du laboratoire est l’un de ses objectifs.
Une autre de ses tâches est de garantir une production efficace et efficiente afin d’optimiser la récupération de l’or.

Les différentes spécialités du domaine
Nathalie Lompo indique que la métallurgie comprend plusieurs domaines spécialisés. A titre d’exemple, on a les métallurgistes de développement qui réalisent des essais sur différents types de minerai pour en comprendre le comportement et améliorer les taux de récupération.
D’autres métallurgistes surveillent le bon déroulement des opérations en usine et s’assurent du respect des paramètres de fonctionnement.
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On a également la comptabilité métallurgique qui joue un rôle-clé en fournissant des rapports précis sur la performance de production et les pertes métallurgiques.
« Chaque gramme récupéré représente une valorisation maximale du minerai extrait. Ce qui renforce, à la fois, la rentabilité du projet et son empreinte environnementale. Le travail de métallurgiste impacte beaucoup sur les projets miniers parce qu’il lutte contre le gaspillage de ressources minérales qui ne sont pas renouvelables à l’échelle d ‘une vie. Il faut pouvoir récupérer le maximum possible afin que ce qui est rejeté ne contienne vraiment rien », soutient-elle.
Nathalie Lompo fait remarquer que l’avenir de la femme dans le secteur minier est prometteur parce qu’il y a de plus en plus des femmes à des postes de responsabilité, une nouvelle génération de femmes qui a la rage de réussir.
« De mon point de vue, ce qui manque à la femme pour accéder à des postes de responsabilité, c’est peut -être la confiance en soi. Elles sont aussi confrontées à des défis sociaux. Il faut donc des formations en softs skills, des coachings pour améliorer les performances des femmes », suggère-t-elle.
Source Actu Burkina