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« On a remarqué que si l’homme s’implique dans les activités de la femme, elle avance avec assurance », Bibata Kouraogo Savadogo

« On a remarqué que si l’homme s’implique dans les activités de la femme, elle avance avec assurance », Bibata Kouraogo Savadogo
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A Ouahigouya, une association s’est donnée pour mission de défendre la cause des femmes. De par ses objectifs et sa vision, Tabital Lobal créée en 2009 arrive à opérer des changements majeurs au sein des communautés. Bibata Kouraogo Savadogo est la chargée de suivi-évaluation depuis 2022. Dans le cadre d’un atelier de formation des formateurs et formatrices sur le plaidoyer et les approches féministes, initié par Diakonia Sahel, du 20 au 26 septembre 2025 à Loumbila, nous l’avons rencontrée,. Elle a bien voulu partager avec nous, son expérience au sein de cette structure.

En quoi, consiste votre travail de suivi-évaluation ?

C’est un tout, un travail d’équipe qui consiste à s’assurer que les activités et projets mis en œuvre atteignent réellement leurs objectifs et répondent aux besoins des bénéficiaires. Concrètement, je collecte et analyse des données sur le terrain, je mesure les résultats obtenus et je veille à identifier les bonnes pratiques ainsi que les difficultés rencontrées. Ce travail permet d’améliorer la qualité des interventions, de renforcer la redevabilité envers les partenaires et les communautés et de tirer des leçons utiles pour les futures actions

Depuis que vous avez intégré l’association, combien de projets avez-vous suivis ?

J’ai suivi plus de 12 projets. Trois ou quatre dans le domaine de l’autonomisation des femmes et des jeunes avec nos partenaires Educo, PNUD, Save the Children ;

Trois projets sur l’éducation encore avec Educo et PNUD ; trois projets sur l’éducation en lien avec l’établissement des cartes nationales d’identité et les actes de naissances (état civil ) avec toujours Educo, PNUD, la structure Amis du Burkina. J’ai également suivi d’autres initiatives sur la cohésion sociale, les Violences basées sur le Genre, la participation citoyenne. La liste n’est pas exhaustive. Il faut noter qu’il y a souvent, des projets multisectoriels.

Peut-on réellement, mesurer l’impact de toutes ces actions que vous avez suivies et évaluées ?

Oui. Je prends l’exemple de deux approches conduites depuis le début et qui sont toujours, en cours. La première approche est le VSLA qui signifie en anglais Village Savings and Loan Associations. En français, c’est Association villageoises d’Épargne et de Crédit. Cette approche est beaucoup utilisée dans l’autonomisation des femmes. Certaines femmes qui n’avaient pas d’AGR (Activité génératrice de Revenus), ont pu en créer grâce à cette approche et d’autres ont renforcé leurs AGR existantes. Une autonomisation féminine accrue avec plus de 8000 femmes, chefs d’entreprises.

« Le coffre est fait pour les femmes et par les femmes ».

Lors de la formation, la présidente et vous, avez partagé l’expérience de Tabital Lobal sur l’approche VSLA. A présent, expliquez-nous ce que c’est !

Bibata Kouraogo participant aux travaux de groupe des autres

Elle se situe dans un contexte particulier du fait que de nos jours, la plupart des femmes n’ont pas accès au crédit.  C’est pour ce faire que cette approche a été conçue pour aider les femmes à épargner efficacement et à renforcer la solidarité entre les membres. Elle est souple et adaptable, permettant à chaque groupe de femmes de s’approprier et d’adapter le processus à son contexte spécifique.  De plus, les VSLA favorisent un soutien collectif et une inclusion sociale, en créant un espace sûr pour discuter des problèmes et développer des amitiés. Elles se mettent donc, en groupes pour épargner et pouvoir se donner des crédits.

Tabital les dote d’un kit composé d’un coffre, de carnets, de tickets, de bourges (de petits sacs où elles rangent l’argent). Le coffre a un cadenas détenu par une personne et trois cadenas détenus par trois autres femmes. Il faut, au moins, la complicité de quatre personnes pour ouvrir le coffre. Au bout de trois mois, les femmes commencent à prendre les crédits avec des intérêts fixés par elles-mêmes dans leur règlement intérieur.

En plus de cela, chaque semaine, elles se retrouvent et font leur épargne. Elles décident de qui va diriger, qui va garder les coffres, qui va garder les clés, qui va noter comme secrétaire ?  L’argent est remis dans le coffre, bien fermé avec les clés et celle qui garde le coffre s’en va avec la clé. Tabital passe voir si le processus est suivi, normalement. Toutes les femmes ont-elles pu épargner comme il se doit ? Si cela est fait, au bout de trois mois, elles peuvent commencer à se donner des crédits à travers, leur épargne. A l’issue des crédits, elles vont se fixer un taux d’intérêt, 5 ou 10%. Le coffre leur offre les services que sont l’épargne, le crédit et le social.

A la fin cycle, c’est-à-dire au bout de 52 semaines, un bilan est dressé et le partage est fait. Puis, chaque femme entre en possession de son dû sans oublier les intérêts sur les crédits qui leur reviennent de droit. Pour dire que le coffre est fait pour les femmes et par les femmes.

Association Tabital Lobal, Approche VSLA. Elles sont en train d’épargner.

Le fait qu’on ne garde pas leur argent, c’est une forme d’assurance pour elles. Le fait de savoir qu’elles vont finir de cotiser en toute quiétude, prendre leur argent et renter à la maison, ça les rassure et crée un climat de confiance.

Combien de groupes avez-vous suivis ?

En gros, 216 regroupant plus de 8000 femmes du Centre, du Nord, du Sourou et la Boucle du Mouhoun. Suivre ces femmes, du matin au soir permet de voir un peu, leur parcours, les défis auxquels elles font face et le courage dont elles font preuve. On se rend compte que si l’approche VSLA n’avait pas existé, il aurait fallu la créer ou l’inventer. Elles ont quelque chose maintenant, à mettre dans le panier. Ainsi, elles ont plus de considération de la part de leurs maris parce qu’elles peuvent apporter leur contribution, aussi minimale soit-elle. Ne serait-ce que payer le sel, le soumbala… pour la sauce. Ça déjà, c’est un impact pour nous, sans compter les choses extraordinaires qu’elles font au quotidien et sur lesquels, certains époux  témoignent. L’approche VSLA est l’arme ultime pour la femme afin de lutter contre les Violences Basées sur le Genre.

Qu’en est-il, de la deuxième approche ?

C’est une approche sur l’éducation. Avec le contexte sécuritaire que traverse notre pays, on parle de personnes déplacées internes, des communautés hôtes. Cela affecte énormément, le secteur de l’éducation car il y a également, des communautés qui sont restées dans des localités où il n’y a plus d’écoles. Pour ce faire Tabital avec l’appui de ses partenaires, accompagne l’État dans le but de la continuité éducative à travers les alternatives éducatives dénommées Espaces communautaires d’Apprentissage ouvert (ECOM). En effet, après une évaluation des besoins et des risques, l’approche est implémentée dans les localités potentielles. Concrètement, il s’agit de regrouper les enfants de 6 à 12 ans de ces localités et les faire encadrer par un moniteur endogène préalablement, formé pour maintenir les enfants dans un bain scolaire. Dès que la situation s’améliore et que les classes se rouvrent, l’intégration de ces enfants devient beaucoup plus aisée. Ceux qui avaient déjà commencé l’école, n’oublieront pas leurs acquis.

Lire aussi: Diakonia Sahel : La démystification du féminisme au cœur d’un atelier

C’est comme une sorte de continuité ?

Oui. C’est une continuité éducative. D’autres l’appellent alternative éducative non-formelle. C’est vrai que c’est non-formelle. Mais, pour nous, cela permet d’engranger beaucoup d’acquis et d’impacter positivement, les communautés.

Association Tabital Lobal, animation sur le respect des parents.

Il y a des parents qui font souvent, des témoignages émouvants. Un papa nous a dit, un jour :  « Grâce à vous, chaque matin, mon fils vient me saluer. Avant, on vivait comme ça. Le matin, chacun vaque à ses occupations. Depuis que vous avez commencé l’animation dans notre village auquel mon garçonnet a participé, quand je reviens du champ, le soir, sa mère me dit qu’il a participé aux tâches ménagères avec elle. Le matin, quand il se lève, il cherche toujours quelque chose à faire et pressé de venir me dire, bonjour. Quand je reviens, il me dit : bonne arrivée ! Ce qu’il ne faisait pas avant ».

On peut dire que le changement est catégorique.

« Souvent, il y a certains hommes qui accompagnent leurs femmes pour le processus de l’épargne ».

Les hommes vous approchent-ils souvent, pour des doléances ou pour vous faire un retour sur le changement des conditions de vie de leurs femmes ?

A ce niveau, je dirais, les deux parce que nous travaillons à impliquer les hommes dans tout ce que nous faisons. Quand je prends l’approche VSLA, dans chaque localité, on fait des rencontres. La première rencontre, c’est comme une assemblée générale où on réunit toute la communauté. On leur explique, le bien-fondé de l’approche. Donc, les hommes savent que leurs femmes vont faire une activité et connaissent la nature de l’activité. Ils encouragent leurs épouses pour leur épanouissement.

Une femme a témoigné à ce niveau qu’avant, elle travaillait avec son mari dans le même champs, en maraîchage. Depuis qu’elle a intégré le groupe, elle arrive à prendre des petits crédits pour soutenir son mari. Voyant que le crédit qu’emprunte sa femme devenait conséquent et qu’elle pouvait voler de ses propres ailes, il lui a cédé une partie du champs. Avec son crédit, elle a mis en valeur, cette portion et ça donne bien. C’est un exemple parmi tant d’autres.

Beaucoup d’hommes nous disent : « Parfois, un étranger arrive à la maison. Tu n’as rien, tu ne sais pas quoi faire. Mais, tu te rends compte que madame a déjà, pris les choses en main. Souvent, tu ne sais pas quoi dire en public. Si tu dis haut et fort, ce que ta femme fait, en silence pour t’aider, les gens diront qu’elle t’a wacké. Mais, au fond de toi-même, tu es fier de ta femme ».

On a remarqué que si l’homme n’est pas impliqué dans les activités de la femme, il pourrait contribuer à l’échec de cette activité.

Avez-vous vécu un cas similaire ?

Oui. Toujours dans le domaine de l’autonomisation où, au lieu de former les femmes qui étaient les bénéficiaires principales du projet, Tabital a jugé nécessaire, d’impliquer les époux, de la formation à la remise des kits pour la phase pilote. L’homme lutte alors, pour que sa femme puisse remporter le meilleur prix du projet. Ce qui le motive à s’y impliquer parce qu’il est fier, à quelque part. Tabital met donc en avant, la masculinité positive au-devant des choses.

« Souvent, on est glacé face à certaines doléances ».

Comme projets ou perspectives, que pouvons-nous retenir ?

Je lance un appel à toutes les bonnes volontés, à tous les bailleurs à nous soutenir dans notre combat. Que ce soit l’éducation ou l’autonomisation des femmes, le besoin est toujours là ! Quand je parlais des kits VSLA qu’on donnait aux groupes pour l’épargne, c’est souvent, sur la base d’un projet ou sur fonds propres au cas où le projet prend fin. Chaque kit coûte au moins, 50 mille FCFA sans compter le cout lié au suivi. Un accompagnement, à ce niveau sera vraiment, la bienvenue.

Pour l’éducation, il y a des écoles qui sont toujours fermées dans certaines localités et les enfants sont toujours, là. Les projets finissent. Les Comités villageois de Développement (CVD) nous font signe en demandant comment les enfants vont faire si nous ne venons pas. Souvent, on est glacé face à certaines doléances.

Notre appui et celui des partenaires a permis de réaliser quelque chose et la communauté a le regard tourné vers nous. Nous profitons de votre micro pour remercier nos partenaires et la population pour la  confiance qu’ils ont placée en nous. Nous lançons un appel à toutes les bonnes volontés, à de nouveaux partenaires pour redonner le sourire à toutes ces personnes qui gardent espoir. C’est un cri de cœur.

 

Entretien réalisé par Françoise Tougry

www.queenmafa.net

 

Tags: autonomisationdiakoniaféminisme
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