Ce mercredi 08 octobre 2025, nous nous sommes rendus aux abords des lycées et universités, à l’occasion de la rentrée scolaire. Vendeurs de fournitures scolaires et gérants de secrétariat public nous racontent leur réalité.
Traoré Mamadou est gérant de secrétariat public aux alentours du Lycée technique Aboubacar Sangoulé Lamizana (ex-LTO). Pour lui, l’année passée à la rentrée, il y avait de l’engouement chez les clients et les parents d’élèves. « Il faut me réserver un tel nombre de cahiers, un tel nombre de fournitures », disaient-ils. Cette année, c’est une autre version. « Il faut attendre d’ici la rentrée. On va voir si on va commander », disent-ils. Mamadou explique que le besoin est là. Mais, ce sont les moyens financiers qui font défaut.
ce dernier pense que les commerçants grossistes, devraient les aider à pouvoir aider les parents.
« Les années antérieures, pour ceux qui ne pouvaient payer cash, ils faisaient un dépôt d’argent sur mon compte, petit-à-petit. Même si ce que j’avais ici n’était pas suffisant, je pouvais aller en chercher pour revenir. Cette année, tout le monde dit que c’est chaud, maintenant. Qu’est-ce qui fait que c’est chaud ? », s’interroge-t-il.
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L’insécurité et les finances, un souci collectif
En analysant, Mamadou Traoré affirme que l’insécurité est l’une des causes à ce problème. Aussi, ceux qui comptaient sur leurs parents qui sont au village pour les aider ont des difficultés parce qu’avec l’insécurité, les gens ont été dispersé et n’ont plus les moyens.
Il ajoute qu’avant, à Ouaga, beaucoup de gens cultivaient à 300-400 km de Ouaga. À la rentrée, ils avaient de quoi vendre pour s’occuper de leurs enfants. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. L’économie du Burkina même ne va pas bien.
Toujours selon Mamadou, chez les grossistes, auparavant, il y avait la possibilité de prendre 100 cartons, 200 cartons de livres ou de cahiers auprès des commerçants qui étaient prêts à les fournir. Au plus tard, fin octobre, début novembre, le vendeur doit rembourser l’argent.
« C’est l’insécurité qui rend toute la situation compliquée », lance-t-il.

Pour Arouna Kafando, cette rentrée, le début est bon. Mais, les gens n’ont pas assez d’argent pour acquérir certaines fournitures. Et d’autres mêmes, n’arrivent pas encore à payer la scolarité de leurs enfants…
« Le marché est un peu naze. Les articles que les gens achètent le plus, sont les cahiers d’abord pour pouvoir écrire ce que le maître dit. Puis, les livres après », souligne le vendeur de fournitures.

Adama Ganto est vendeur de sacs d’écoliers. Son magasin est à côté du Lycée Réveil et des deux autres lycées environnants. Vu qu’il est entouré d’établissements scolaires, chez lui, le marché est acceptable.
« Moi-même, j’ai envoyé des frères à l’école. Il y a une différence visible. L’année dernière, les gens en achetaient plus. Mais, cette année, comme c’est le début, on n’espère que ça va aller », souhaite-t-il.
Razak koné, stagiaire /Queenmafa.net









