Diplomate tanzanienne et ancienne vice-secrétaire générale de l’ONU, Asha-Rose Migiro incarne cette forme rare de leadership qui réconcilie autorité et bienveillance. Sa mission a toujours été de convaincre que la paix ne se décrète pas, mais elle se bâtit, patiemment, dans le dialogue et la confiance.
Née en 1956 à Songea, dans le sud de la Tanzanie, Asha-Rose grandit à l’ombre du rêve panafricain du président Julius Nyerere. Brillante élève, elle choisit le droit international, persuadée que les règles peuvent prévenir les guerres mieux que les armes. À l’Université de Dar es Salaam, elle enseigne à son tour, formant une génération de juristes conscients des enjeux du développement et de la coopération régionale.
Dans les années 2000, Asha-Rose quitte les salles de classe pour la scène politique. Elle devient ministre du Développement communautaire, de l’Égalité des sexes et des Enfants, puis ministre des Affaires étrangères, la première femme à occuper ce poste en Tanzanie. En 2007, Ban Ki-moon la nomme Vice-Secrétaire générale des Nations unies.
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Dans ce rôle, elle s’emploie à mettre les femmes au centre des processus de paix et à renforcer les programmes de développement dans les zones post-conflit. Sous son impulsion, l’ONU amplifie la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité, qui reconnaît l’importance du rôle des femmes dans la prévention et la consolidation de la paix. Elle multiplie les missions sur le terrain au Soudan, en République démocratique du Congo, au Libéria, rencontrant des femmes leaders locales qui, comme elle, œuvrent à la réconciliation à travers l’éducation et la solidarité.
Fabrice Sandwidi
Queenmafa.net








