Dynastie le Tigre, c’est ainsi qu’il s’appelle. Un pseudonyme dont la voix, le charme et le talent dépassent les frontières du « Continang ». 15 ans de célébrités, 27 ans de chansons, meilleur artiste camerounais en 2017, lauréat de deux Olympiades de Paris… Bref ! A cœur ouvert avec cet invité spécial de la 9e édition de Africa Mousso tenue le vendredi 31 octobre 2025, à Ouagadougou ! Cette date marque également le 34 anniversaire de l’artiste.
Dynastie le Tigre, donnez-nous, un petit aperçu de votre parcours pour ceux ou celles qui ne vous connaissent pas !
J’ai voyagé dans beaucoup de pays et aujourd’hui, je suis un formateur parce que je suis au conservatoire en France. Mais, après avoir fait cinq ans en France, je suis rentré au pays, il y a quatre mois.
Je suis désormais, professeur de musique. A présent, j’ai repris ma carrière de la plus belle des manières.
Il faut dire que je suis originaire du Cameroun. Mais, comme je suis au Burkina Faso, désormais, je suis burkinabè. Je m’appelle dynastie Traoré Sankara. Maintenant, c’est comme ça.
Comment s’est passé le voyage ?
Le voyage s’est très bien déroulé par la grâce de Dieu. Je suis arrivé au Burkina chez la légende Thomas Sankara et chez le Président Ibrahim Traoré qui fait du bon boulot et qui nous rend tous fiers.
Quand on voit ce que ce grand homme de notre génération fait, on comprend que nous aussi, on peut apporter une pierre à l’édification de la nation.

Comment vous sentez-vous au Burkina Faso ?
Je me sens très bien. Je constate que la culture est un peu différente de chez nous. En fait, le Burkinabè est gentil. Mais, très réservé. Le camerounais est aussi gentil. Par contre, il est très très ouvert.
Je comprends qu’en Afrique de l’Ouest, il y a encore des valeurs que nous autres en Afrique centrale, on a perdu. Mais, c’est toujours un plaisir de voyager et d’apprendre des autres.
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Vous êtes là dans le cadre de Africa Mousso, cérémonie de distinction des femmes leaders. Est-ce que c’est votre première participation ?
Oui, c’est ma première participation et c’est ma première fois de venir au Burkina.

Quelle appréciation faites-vous de cette initiative ?
J’aime l’initiative. J’apprécie bien parce qu’à la base, nous sommes tous, des enfants de femme et c’est la femme qui donne la vie. La femme, c’est la mère de l’humanité.
On sait par exemple, qu’il y a eu une époque où la femme n’avait pas droit à la parole. Tout ce que la femme disait ne comptait pas. Mais, lorsque je vois aujourd’hui, des femmes émancipées, je suis fière.
Voilà, vous êtes une femme, vous me faites une interview. Il y a quelques années, ça n’existait pas. Même l’interview, c’était réservé aux hommes. Des soirées comme celle-ci, c’était organisé par les hommes.
Maintenant, on voit que, quand les femmes prennent les choses en main, dans la société, elles impactent positivement. On ne peut que leur dire : bravo, chères mamans !
Pour votre prestation, Vous avez chanté « Je suis dingue de toi ma femme ». Quel regard, posez-vous sur l’ambiance générale de la soirée ?
C’était chaud. La soirée était belle. J’ai aimé et franchement, je rentre avec une autre image du Burkina parce que chez nous au Cameroun, on ne sait pas qu’il y a ce genre d’événements où les femmes prennent les « devant ».
On entend plutôt, parler des festivals. Mais là, on se rend compte que les hommes les accompagnent et les soutiennent. C’est formidable. Ça veut dire que la voix de la femme porte très haut.

Avez-vous un mot, à l’endroit de la promotrice ?
Oui. A vous, Mme Sandrine Folane Ouédraogo et à votre équipe, je vous souhaite beaucoup de courage. Sachez que même si Dynastie le Tigre ne vient pas l’année prochaine, il va continuer à apporter une pierre à l’édifice !
Je souhaite que d’autres femmes aussi soient dans le mouvement comme vous. Au fur et à mesure qu’elles vont entrer dans le mouvement, qu’elles nous appellent ! On va les soutenir, à notre façon.
Entretien réalisé par Françoise Tougry/Queenmafa






