Le siège de CFAO mobility à Ouagadougou a abrité, ce vendredi 28 novembre 2025, une soirée de défilé de mode. L’activité entre dans le cadre des 25 ans de carrière de la styliste burkinabè Korotimi Dao, connue sous pseudonyme de Koro DK. La célébration s’est passée sous le thème « Racines et ailes, 25 ans de mode et d’innovation ».
Hier soir, l’évènement tant attendu a connu son dénouement. A 19h30, nous étions déjà sur les lieux, au siège de CFAO Mobility. Mais, pour le moment, les invités présents se comptent du bout des doigts. A l’entrée, sont installés les cameramen qui, avec l’accord des invités qui arrivent, immortalisent la soirée à travers leurs clichés, dans un décor de tapis rouge, de véhicules neufs et de kakemono. Une invitée, réticente à l’idée de s’y joindre, demande : Pourquoi faire des images? Un cameraman rétorque : c’est pour CFAO mobility.
Après les photos, vient le cocktail. Les hôtesses, toutes habillées en robe noire aux manches blanches et vertes, installent les invités.
20h54 ! Au fur et à mesure, des chaises, soigneusement installées, sont toutes occupées par des invités. Mais, il faudra attendre encore quelques minutes avant que la cérémonie ne commence.
Pendant ce temps, la musique joue en fond sonore. Question de tenir le public en haleine : Floby, Davido, Kayawoto, Privat et j’en passe. Avouons-le ! Il est difficile de s’ennuyer.
21h26 ! Le MC Alpha’ fait son apparition sur le podium. Muni d’un Micro, il annonce sa co-animatrice Stéphanie Zongo.
21h30 ! La soirée est enfin lancée avec le DG de CFAO Mobility, qui dans son mot a félicité Koro DK pour ses 25 ans de carrière et remercier les partenaires qui ont accompagné la soirée.
Son allocution est suivie de celle du représentant du ministre en charge de la culture et du Directeur général Africatext.
Il est maintenant, 22h00. Le moment tant attendu est enfin là. Le premier défilé est une création du jeune styliste ivoirien Gilles Touré. Le talent parle et le public le confirme par les acclamations.
Le podium, désormais théâtre de révélations de talent de mannequin, est à présent à la portée du styliste burkinabè BeFree qui présente sa collection Rood-Woko bleue. La collection “Queen » de Maïmo, fondée par Maimouna Traoré, entre dans la danse, avec des bazins réinventés, conformément à la silhouette de chaque mannequin. Le défilé de mode est clos avec le jubilé de Koro DK, sous les acclamations des invités. Le défilé est couronné de la remise d’attestations de reconnaissance aux partenaires et collaborateurs de Koro DK.
Juste après, la soirée prend fin avec la coupure du gâteau d’anniversaire, en présence de Pathé‘O, Pr Charlemagne Ouédraogo, le représentant du ministre en charge de la culture, les mannequins et bien d’autres personnalités.
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Koro DK, 25 ans de carrière dans la mode mais, toujours pas rassasié
« 25 dans la mode, je n’ai pas changé. Mais, j’ai mûri », ainsi s’est exprimée, Koro DK, face à la presse, à la fin de la soirée.
Bien qu’elle célèbre 25 ans de sa carrière, Koro DK ne semble pas avoir dit son dernier mot, dans le domaine.
La suite, selon ses dires, est de continuer à impacter positivement dans la mode, de donner le meilleur d’elle-même, de valoriser les terroirs burkinabè et de faire rayonner le Burkina Faso sur le plan international.
Malgré cette soirée grandiose, Koro Dk n’a pas manqué de souligner les difficultés qu’elle rencontre dans le secteur de la mode.
« Les difficultés c’est d’organiser un un événement comme celui-ci. Nous sommes toujours confrontés au problème de sponsors, qui croient que la mode n’est pas un domaine porteur », a-t-elle déploré.
Tel un cri de cœur, Koro Dk a rappelé l’importance de soutenir la mode, qui à l’en croire, est indispensable à la société.
« Quand on naît, on s’habille et le dernier jour, on va t’habiller. Donc, ça veut dire que l’habit est noble et même le métier de créateur de mode est noble », a rappelé la styliste.
Connue pour sa touche particulière qu’elle apporte à la mode, Koro Dk est sans doute, une femme inspirante. Des femmes et jeunes voudraient lui ressembler.
A la jeunesse, son message est clair. Il faut se former pour son propre bien.
« Je suis toujours là pour la jeunesse et depuis 25 ans, je forme. Mais, je dirais à la jeunesse de se former parce que quand on aime un métier, il faut qu’on essaye de connaître la base de ce métier », a-t-elle lancé.
Pour elle, la formation permet d’avoir une longévité.
Abdoulaye Ouédraogo /Queenmafa.net
