Attaque de Ouagadougou : Huit personnes interpellées dont trois militaires et un radié

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L’enquête sur la double attaque meurtrière du 2 mars connait une avancée. La procureure du Faso, Maza Sérémé a confié le 6 mars au cours d’une conférence de presse que 8 personnes ont été interpellées pour leur implication présumée dans l’attentat.


« Parmi les 8 personnes interpellées il y a trois militaires, dont l’un avait été radié à la suite des mutineries de 2011, et les deux autres sont toujours en activité », a d’emblée laissé entendre la procureure Sérémé. Déjà, poursuit-t-elle, c’est une soixantaine de personnes qui ont été auditionnées soit des, victimes et témoins de l’attaque.
8 soldats tués et 85 blessés
Selon un communiqué de la justice burkinabè, ce sont huit soldats qui ont été tués contrairement à un bilan qui faisait état de 7 militaires tués et 85 personnes blessées, pour la plupart des militaires. Des dégâts matériels ont été constatés précisément 29 véhicules incendiés lors de l’explosion et 24 engins à deux roues. Du côté des assaillants, ce sont exactement 8 personnes également qui ont anéanties.
Selon la procureure du Faso, l’attaque contre les sites de l’ambassade de France et de l’Etat-major général des armées a été perpétrée par deux groupes de quatre individus. Au niveau de l’ambassade, « les premiers éléments de l’enquête ont révélé que c’est à 10 heures 01 minutes 56 secondes qu’une berline de couleur gris clair circulant sur l’avenue de l’indépendance en direction du bâtiment de la primature a stationné à hauteur du dernier poste de garde. Trois occupants de cette voiture en tenue civile sont immédiatement sortis armés de kalachnikov et ont ouvert le feu sur le poste de garde, tuant l’élément de sécurité », a-t-elle expliqué.

Les quatre terroristes ont alors tenté de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte diplomatique en tirant en rafales sur le guichet d’accueil. L’assaut est vain. Ils se replient alors dans une villa mitoyenne, en franchissant le mur d’une résidence. C’est là qu’ils seront abattus par les forces burkinabè et françaises.

Même scénario à l’Etat major général des armées

A l’état-major général des armées, les terroristes, au nombre de quatre également, sont arrivés cette fois, pour deux d’entre eux, sur une moto de marque Nano. Les deux autres sont arrivés dans une Nissan de marque Almeira.
« Parvenus à la porte arrière de l’état-major, les assaillants armés de fusils de type AK47 et de grenades ont immédiatement ouvert le feu. Après des tirs nourris, trois assaillants ont pu accéder à l’intérieur de l’état-major général des armées où le conducteur du véhicule s’est fait exploser à côté d’un des bâtiments », a expliqué la procureure. Et de poursuivre que les échanges de tirs avec les éléments de garde et les forces spéciales burkinabè se sont soldés par la mort de trois assaillants.

Aucun assaillant ne portait de tenues militaires

Selon nos constations, aucun assaillant ne portait de tenues militaires », a insisté Maïza Sérémé, après que plusieurs sources aient affirmé que certains des assaillants étaient habillés en tenue militaire « terre des hommes ». « La confusion provenait d’un corps trouvé sur les lieux. Après contrôles et examens, c’est un de nos militaires », a-t-elle précisé.
Par Maiza Sérémé a fait savoir que les assaillants étaient très jeune, habillés de vêtements pratiquement neufs et portaient des bandeaux sur le front où il est écrit « il n’y a de divinité qu’Allah et Mohamed est son prophète ».

A travers cette conférence de presse tenue ce 6 mars, il est claire nonobstant les avancées notables, l’enquête est loin de révéler tous les déterminants de cette attaque.

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