Burkina Faso : les femmes, moteur de changement positif

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Le consortium des Organisations non gouvernementales (ONG) au Burkina Faso, en vue de faire valoir ses actions, a organisé un panel, le 12 mai 2023 à Ouagadougou. Ce cadre d’échanges met en avant la femme comme moteur de changement positif aux niveaux local et national. L’activité vise également à donner la parole aux femmes modèles qui inspirent et poussent à l’action pour une sortie de crise plus juste et inclusive.

C’est sous le thème « Cohésion et initiatives nationales pour maintenir l’accès aux services sociaux » que le premier panel a ouvert ses portes.

A tour de rôle, quatre femmes, de domaines différents ont marqué la cérémonie en partageant leurs expériences personnelles et collectives sur le plan social. Ces actions ont contribué à l’amélioration des conditions de vie des femmes dans certaines communes du Burkina Faso.

Yoh Zoénabo Tarpouga, conseillère municipale de Samba, dans la région de Centre-Est

Yoh Tarpouga Zoénabo, panéliste, conseillère municipale de Samba, dans le Centre- Est, actrice pour la promotion et la tolérance pour la paix a partagé son expérience qui épate plus d’un.

Arrivée à la tête d’une commune en guerre de trône, l’autorité territoriale s’est donnée pour mission de réconcilier les belligérants.  Une mission qu’elle a menée avec succès.

En plus, face à une gente féminine souffrante de plusieurs maux, la femme battante n’est  pas restée indifférente. Grâce à son activisme, une rizière a été aménagée au profit des femmes dans la commune, exploitée par plus de 75 femmes et 25 hommes.

Pour pallier le problème de l’accès à l’eau, cinq grands puits ont été mis à leur disposition afin de permettre aux femmes de pratiquer l’élevage et la maraicher-culture grâce à plan Canada.

Soucieuse de l’avenir des jeunes enfants déscolarisés par manque d’actes de naissances, environ mille jugements supplétifs ont été faits pour repêcher les enfants et leur permettre de jouir de leur droit, qu’est l’éducation.

Christiane Zaî Nikièma, coordinatrice de l‘association des femmes juristes du Burkina Faso est une des panélistes.

Selon elle, lutter pour le respect des droits de la femme est une chose, et apprendre à la femme, à connaître ses droits en est une autre.

Christiane Zaï Nikièma, coordonnatrice de l’Association des femmes juristes du Burkina Faso

A en croire la juriste, c’est un combat qui doit être mené en amont en en aval.  Plusieurs actions sont initiées à leur niveau pour le bien-être et l’épanouissement de la femme. Pour ce faire, il y a le centre de suivi des femmes victimes de toute violence, sur le plan sanitaire, juridique et insertion professionnelle.

Régina Ouattara, présidente de Women International League for Peace and Freedom (WILPF) est l’unique femme au Burkina Faso à avoir reçu une formation sur les engins explosifs.

Régina Ouattara, présidente de Women’s International League for peace and Freedom WILPF)

Dans leurs actions entrant dans le cadre de la résilience des femmes face à la crise sécuritaire qui touche premièrement la femme, Régina et son équipe se donnent pour mission de sensibiliser les femmes déplacées internes sur leurs sites, sur le phénomène des enjeux explosifs.

Denise Aniawoue Oulon, fondatrice du lycée privé Atti La Grâce est la présidente de la section féministe de l’appel de Manéga. Egalement la  réprésentante de Centre d’Information pour un Développement solidaire (CIDES Burkina), elle a montré ses actions dans le cadre du  soutien aux femmes  déplacées internes. A cet effet, les femmes déplacées internes de Kaya ont bénéficié d’un champ commun et d’un accompagnement technique et financier.

Denise Aniawoue Oulon, fondatrice du lycée privé Atti La Grâce, présidente de la section féministe de l’appel de Manéga

Abordant dans la même veine, la seconde vague de panélistes a abordé le thème « Cohésion et résilience communautaire : exemples d’engagements féminins».

Pour les 3 panélistes, le briefing de leurs actions laisse apercevoir un engagement considérable, vis-à-vis de leurs semblables.

Olivia Bissiau est une française marquée par la condition de la femme burkinabè. Présidente de l’association « Dignité vertueuse », elle œuvre dans le domaine de l’autonomisation des femmes en leur accordant un accompagnement professionnel adéquat.

Olivia Bissiau, présidente de l’association dignité vertueuse

L’association œuvre dans le domaine de la fabrication des savons et en collaboration avec la saisonnière. Dans le domaine de l’éducation, l’association a une école à Gampèla, dans la commune de Ouagadougou.

Les exploits des panélistes ne sont plus à démontrer, Mathe Allah Apovo, nutritionniste est co-fondatrice et gérante de l’entreprise de production de farine pour enfants malnutris.

Béninoise d’origine, elle est arrivée au Burkina Faso, il y a environ 10 ans. Elle  est la représentante de Nutrition sans frontières au Burkina, depuis 2019.

Dans l’optique de lutter contre la malnutrition des enfants et des mères, la technologue alimentaire invente une farine riche en lait qui permet de soigner mais aussi de lutter cette maladie.

Antoinette Guingani, inspectrice de l’enseignement primaire et présidente de l’association Femme, Education et Environnement (AFEE), quant à elle, s’est penchée sur l’autonomisation en formant plus de 13 femmes en élevage en 2020. Une formation qui a permis d’avoir les rudiments nécessaires ainsi qu’un accompagnement financier et matériel pour leur réussite.

A la suite des panels, un théâtre forum, joué par des acteurs compétents ont marqué la cérémonie. Le thème est toujours l’engagement féminin comme moteur de changement positif.  La femme a toujours un rôle important dans la vie de la famille car elle est l’épicentre et la maîtresse de la réussite et l’épanouissement de la famille.

Kouka Zoungrana Yaméogo,  directrice pays de l’ONG Lutheran World Relief pour le Burkina Faso, présente à l’activité se dit satisfaite.

« L’idée de cette activité est de susciter la réflexion et de se demander comment la femme à différents niveaux,  peut contribuer face à la crise que traverse le pays, à un retour à la paix », a-t-elle expliqué.

Aminata Ouédraogo, stagiaire

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