Recrutés le 03 juillet 2018 puis suspendus par une note de la Direction Générale le 25 juillet 2018, les 84 agents demandent toujours leur réintégration. Après un périple judiciaire dont ils ont obtenu gain de cause, ils se retrouvent face au refus du Directeur général de la CNSS d’exécuter la décision de justice. Ils ont tenu un sit-in au siège de l’institution ce 11 juin 2019 pour dénoncer » l’attitude méprisante du Directeur général ».

Ce matin, ils sont encore sortis pour réclamer leur réintégration dans les effectifs de la CNSS. Cette fois ci, ils se sont mobilisés devant la Direction générale de la CNSS. Pour ces 84 agents, en organisant ce sit-in, ils entendent décrier le mépris que le Directeur général fait preuve à l’endroit de la décision justice qui lui exige leur réintégration et par conséquent, demander le respect de l’autorité de la justice.
Selon Aboubakari SIRI, porte parole des manifestants, ils ne vont pas accepter qu’un DG, soit-il le numéro 2 du parti au pouvoir, dise « merde » à une décision de justice car ce n’est pas de ce Burkina Faso dont ils rêvaient après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. S’il n’y pas de réaction de la part du DG, le sit-in se poursuivra jusqu’au mardi 18 juin 2019 a-t-il assuré. Si après cette date il n’y toujours pas de réaction de la part du DG et des autorités de la République, nous descendrons ici à la fois avec nos parents et nos proches, a conclu Aboubakari SIRI.
Certains agents de la CNSS ne connaissent pas le bureau du DG
Dans leur tentative de joindre le Directeur général pour recueillir sa version des faits, les journalistes ont fait face au mutisme des agents, certains préférant dire qu’ils ne connaissent pas où est situé le bureau du DG. Malgré cela, la presse retrouve le bureau « inconnu » mais le DG est en mission. Conduits chez madame la Secrétaire générale, intérimaire du DG, les hommes de médias ont été purement et simplement « chassés » par cette dernière.
En rappel, la polémique autour de ce recrutement est née suite à l’admission de l’épouse, de la nièce et du neveu du directeur des Ressources humaines, pourtant principal organisateur du concours. Une situation qui a conduit à l’annulation du concours ce que les agents trouvent inadmissibles car ayant pris service et étaient en cours de formation. L’affaire a été portée devant le tribunal administratif qui a donné raison aux 84 agents. La CNSS interjette un appel sans gain de cause. Elle décide de porter l’affaire devant le Conseil d’État, qui, le 19 décembre 2018, confirme l’ordonnance du 5 novembre 2018 en toutes ses dispositions. Ce qui ordonne la CNSS de reprendre lesdits agents.
Davy Yameogo