Sous l’égide de l’Union Économique et Monétaire Ouest- Africaine (UEMOA) et à l’initiative de la première dame du Faso, Madame Sika Kaboré, se tient du 22 au 24 novembre à Ouagadougou, une rencontre de haut- niveau sur le cancer.
Engagée dans la lutte contre les cancers gynécologiques et mammaires depuis prés de 10 ans à travers son association KIMI, la première Dame du Faso, Sika Kaboré a initié cette rencontre technique à l’intention des premiers responsables de la lutte contre le cancer au sein de l’UEMOA. Elle se tient sous le thème « Lutter contre le cancer dans l’espace UEMOA : Etats des lieux et perspectives ».
Ainsi, durant 72 heures, ministres de la santé, experts nationaux, sous régionaux et internationaux de la lutte contre le cancer partageront leurs expériences respectives afin de mutualiser les efforts en vue de vaincre ce mal.
Pour l’épouse du président du Faso, il est urgent de prendre ce fléau à bras le corps. « Nous devons nous convaincre que chaque pays, pris isolé ne peut avoir la prétention de venir à bout du cancer, seul le partage d’expérience peut nous situer sur les meilleures approches à développer », a-t-elle expliqué.
Selon le président de la commission de l’UEMOA Abdalah Boureima, 3 défis majeurs se présentent à l’horizon pour venir à bout du cancer. « il s’agit de promouvoir la santé par la réduction des facteurs de risques des différentes formes de cancer , de mettre à la disposition des populations les moyens adéquats pour un diagnostic et une prise en charge précoce afin de permettre aux victimes de continuer à avoir une vie normale et de procurer les moyens thérapeutiques nécessaires afin que les personnes atteinte du cancer recouvrent leur santé ».
Le cancer, une prise en charge onéreuse
Mal pernicieux, le traitement du cancer coute encore cher au Burkina Faso. Selon le docteur Aboubacar Bambara, chef de service cancérologie au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO), « rien que pour les médicaments, il faut entre 300.000 et 1 million de francs CFA toutes les 3 semaines ». Il précise que le diagnostic n’est pas pris en compte dans cette estimation.
A noter que les principaux facteurs à risque de cancer dans le monde sont son le tabagisme, la consommation d’alcool, la mauvaise alimentation et la sédentarité.
Certaines infections chroniques sont des facteurs de risque pour le cancer et ont une grande importance dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le virus de l’hépatite B (HBV), le virus de l’hépatite C (HCV) et certains types de papillomavirus humain (HPV) augmentent respectivement le risque de développer un cancer du foie ou du col de l’utérus. L’infection à VIH accroît fortement le risque de développer un cancer comme celui du col de l’utérus.
Le cancer constitue un problème de santé qui n’épargne aucun pays dans le monde. Deuxième cause de mortalité dans le monde, plus de 32 millions de personnes vivaient avec un cancer en 2012 et plus de 8,8 millions en sont décédées en 2015 selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Dans la même période précise l’OMS, plus de 800000 personnes étaient atteintes du cancer sur le continent africain.
Au Burkina Faso, même si la prévalence réelle n’est pas connue, on estime à 5000 nouveaux cas chaque année selon les statistiques de Glocan en 2012.
Lala Kaboré /Dera