Catherine Kaboré, la femme qui veut «s’affranchir »

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Candidate indépendante aux élections municipales du 22 mai 2016, Catherine  S.  Kaboré a créé  le regroupement  d’indépendants « les Affranchis » à la suite des déceptions rencontrées au sein de plusieurs partis politiques. En pleine campagne électorale, nous avons rencontré  cette guerrière  qui a décidé d’aller à la conquête de  la mairie de   l’arrondissement 2 (secteur  11).            

Candidate indépendante aux élections municipales du 22 mai 2016, Catherine  S.  Kaboré a créé  le regroupement  d’indépendants « les Affranchis » à la suite des déceptions rencontrées au sein de plusieurs partis politiques. En pleine campagne électorale, nous avons rencontré  cette guerrière  qui a décidé d’aller à la conquête de  la mairie de   l’arrondissement 2 (secteur  11).   

QueenMafa : Comment êtes- vous arrivé à la politique ?

Chathérine S. Kaboré (C.S.K.) Je suis la présidente de l’Association Neb Nomma, une association féminine qui promeut le développement social. Lors de nos différentes activités, j’ai remarqué que les femmes avaient besoin  d’opportunités pour mieux  développer leurs activités de commerce, d’artisanat. J’ai alors décidé de renter en politique pour mieux  promouvoir le développement social.

Dans  cette optique, j’ai d’abord milité pour le NDD, ensuite à l’Union pour la démocratie et le progrès (UPC), enfin le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Étant déçue de toutes ces expériences je me suis retranchée pendant un moment. A l’annonce de l’adoption de la loi permettant les candidatures indépendantes en 2015, j’ai  crée le regroupement d’indépendants « les Affranchis ».  Nous avons même pu participer aux élections législatives passées.

QueenMafa : Qu’est-ce qui motive  votre candidature pour ces municipales ?                                                                                                                                                                                                                

(C.S.K.) : C’est le soutien moral au sein de mon association qui m’a motivé. En suite en tant que femme,  j’ai  acquis une  certaine expérience  en politique c’est 5 dernières années. Étant plus ou moins armée et voulant être dans les instances de décisions pour mieux développer mon secteur je me suislaisser aller à la politique.

Pour que beaucoup de femmes s’engagent en politique il faut déjà qu’elles s’arment de courage  et de persévérance  car le milieu n’est pas toujours sain.

QueenMafa : Dans la sphère  politique, les femmes ne sont pas  beaucoup au rendez-vous  comment expliquez- vous cette situation?

(C.S.K.) : A moins avis beaucoup de femmes ont les compétences mais malheureusement elles ont peur d’affronter «  les gros calibres », c’est-à-dire les grands partis politiques. C’est encore plus criard au niveau du regroupement d’indépendants  car les partis politiques vont toujours chercher à t’anéantir. Pour que beaucoup de femmes s’engagent en politique il faut déjà qu’elles s’arment de courage  et de persévérance  car le milieu n’est pas toujours sain. Par ailleurs,  l’État devra les  encourager en leur octroyant beaucoup plus de financement pour battre  la  campagne.

Queenmafa : Vous êtes en pleine compagne électorale pour les municipales. Quelles sont les difficultés que vous  rencontrez ?

La difficulté majeure  est le manque de financement. En tant que regroupement  d’indépendants figurez- vous que nous avons reçu environs 150.000 francs comme soutien  venant de l’État alors qu’il y a des partis politiques qui ont empoché  des dizaines de  millions pour les mêmes  élections, je pense qu’il faut revoir  cela.

Queenmafa : Si  vous êtes élue conseillère municipale,  quels changements comptez-vous apporter au niveau de votre commune ?

Dans notre programme nous voulons nous attaquer à l’incivisme et à l’insécurité  qui prennent de plus en plus d’ampleur dans nos cités. Nous avons aussi en projet d’augmenter le nombre d’école primaire et collège d’enseignement technique communaux.

En outre, nous allons procéder au curage du grand canal qui traverse nos secteurs et qui se jette dans le barrage numéro 2 pour faciliter l’écoulement  des eaux de pluie. Enfin nous allons mener des activités  dans le but de réduire le taux de délinquance dans nos cités.

Queenmafa : un dernier mot?

(C.S.K.) : Je remercie le NDI qui nous soutien beaucoup surtout nous les indépendants. J’invite les militants à voter massivement pour le regroupement  d’indépendants « les affranchis » le 22 mai prochain.

Interview réalisée par Lala Kabore /Dera

                                                                                         

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