Césarienne : des risques à long terme pour l’enfant ?

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Bien qu’elle soit parfois nécessaire, la césarienne n’est pas sans conséquences, tant pour la mère que pour le bébé. Plusieurs études mettent en avant des risques pour la santé future de l’enfant. C’est d’ailleurs en partie pourquoi l’OMS recommande un taux de césarienne inférieur à 20%.

Une étude scientifique de 2013 a établi un lien entre césarienne et surpoids chez l’enfant. Ce mode d’accouchement pourrait également être à l’origine d’autres maladies comme certaines infections respiratoires ou encore des troubles du système digestif. Intervention sûre, banalisée au fil des années, la césarienne a en réalité des conséquences qu’il ne faudrait pas sous estimer.

Plusieurs travaux de recherches évoquent un lien entre ce mode d’accouchement et diverses maladies chez l’enfant, telles que l’obésité, les allergies respiratoires ou encore les maladies inflammatoires du système digestif. D’après étude américaine basée sur 10 000 enfants, les bébés nés par césarienne auraient 2 fois plus de risque d’être en surpoids que ceux nés par voie basse. Le risque serait encore plus important pour ceux naissant de mères elles-mêmes en surpoids.

Ce même constat a été fait 6 mois auparavant par la chercheuse Susanna Huh de l’hôpital pédiatrique de Boston. Le taux d’obésité à l’âge de 3 ans était deux fois plus élevé chez les enfants nés par césarienne (15,7 %) que chez ceux nés par voie basse (7,5 %). Le surpoids n’est pas la seule conséquence possible de la césarienne. Selon une étude présentée au dernier congrès américain d’allergologie, accoucher par césarienne multiplie par cinq le risque d’allergie respiratoire aux 2 ans de l’enfant.

Lire aussi : La césarienne cinquante fois plus mortelle pour les femmes en Afrique (étude)

L’explication de ce phénomène est à chercher du côté du microbiote intestinal, l’ensemble des bactéries qui se trouvent dans le tube digestif. Ces différentes bactéries qui colonisent notre flore intestinale sont nécessaires à notre survie.

Lors d’un accouchement par voie basse, le bébé ingère les bactéries présentes dans le vagin de la mère. La composition de son microbiote est ainsi très proche du milieu vaginal de la mère. Ces bactéries ont un effet protecteur sur le système immunitaire du bébé.

La flore intestinale du bébé né par césarienne est moins riche en bonnes bactéries que celle du bébé né par voie basse. La composition de son microbiote est modifiée et, à terme, cela influe sur son système immunitaire qui devient moins protecteur contre certaines maladies digestives ou respiratoires. Même chose concernant l’obésité. La flore intestinale des enfants nés par césarienne traiterait moins bien les aliments gras et sucrés et donc faciliterait le surpoids.

Mais la césarienne n’est pas à elle seule responsable de l’épidémie d’obésité. D’autres facteurs prédisposants, comme l’IMC (Indice de Masse Corporelle) des  parents entrent également en ligne de compte. Si la césarienne influence le microbiote, celui-ci peut aussi se régulariser au fil du temps.

Source : parents.fr

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