Chloé Aïcha Boro, une réalisatrice qui force l’admiration

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Aïcha Boro, lauréate de l’étalon d’or long métrage documentaire

Chloé Aïcha Boro est l’une de ces femmes battantes qui force l’admiration par sa persévérance. Arrivée tôt dans l’écriture, elle est aussi une réalisatrice de cinéma. C’est une dame ambitieuse et admirable que nous avons découverte à l’occasion de la projection de son film ‘’le Loup d’or de Balolé’’, le jeudi 28 mars au ciné Nerwaya.

Sympathique, accessible et dynamique à vue d’œil, Chloé Aïcha Boro ne s’est pas faite prier pour nous accorder cet entretien. Une dame qui a bravement surmonté les épreuves de la vie pour réaliser ses propres ambitions et faire même par ricochet le bonheur des autres. Présente à Ouagadougou à l’occasion du cinquantenaire du Fespaco, l’écrivaine réalisatrice qu’elle est, veut elle aussi magnifier l’excellence du cinéma africain. Mais avant de se lancer dans le cinéma, sa passion pour la lecture va lui ouvrir les voies de la littérature où elle fait son entrée avec son premier roman ‘’Parole d’orpheline’’.

Elle qui a d’ailleurs fait des études en Lettres modernes était peut-être prédestinée à écrire, surtout avec ses difficultés de vie qu’elle mentionnait sur les pages de ses anciens cahiers. Un succès qui lui donne de l’énergie pour que d’autres œuvres voient le jour. Aujourd’hui, elle a à son actif deux romans et un livre de conte pour enfants.

Passionnée de cinéma, Aïcha n’avait pas les moyens à l’époque pour se payer une école de cinéma ; mais de l’ambition elle en avait et était animée d’une volonté ferme d’avancer et de réussir. « J’ai forcé. Je suis venue dans le cinéma en faisant des masters class et en auto-produisant mes premiers films », explique-t-elle. ‘’Au bout de l’effort, se trouve le succès’’, cet adage trouve bien son sens chez cette enthousiasmée de cinéma qui, à ce jour a pu réaliser deux courts métrages, une fiction, un documentaire et travaille en ce moment sur son 3e long métrage.

Ce documentaire de création, titré  » Le loup de Balolé », bien apprécié d’ailleurs des cinéphiles, illustre parfaitement le trait de femme battante qu’incarne la réalisatrice Chloé. « C’est un documentaire qui traite de la vie de gens simples comme moi, de grands oubliés, qui se passe dans une carrière dans la capitale burkinabè, dans laquelle environ 2500 personnes travaillent tous les jours », résume la cinéaste. Pour Aïcha, le cinéma est un besoin d’exprimer quelque chose qui ne va pas en soi. ‘’C’est aussi une façon de chercher sa place’’.

La réalisatrice Chloé apprécie positivement la présence remarquable de plus en plus des femmes dans le monde du cinéma. Toute chose, qu’elle trouve d’ailleurs légitime, puisque dit-elle, ‘’elles occupent juste leur place’’.
Mère de trois enfants, femme épanouie, Chloé Aïcha est déjà sur les traces de son prochain documentaire qu’elle compte réaliser à Bobo Dioulasso, un film qui sera axé sur l’islam et sur l’effritement des valeurs religieuses.

Assétou Maïga

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