Du 23 février au 02 mars 2019, Ouagadougou abritera la 26e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). En prélude à cette édition qui marque les 50 ans d’existence de Festival du cinéma africain, un atelier international de réflexion est organisé à l’intention des acteurs du cinéma du 30 novembre au 02 décembre 2017 à Ouagadougou.
Jeter un regard à la fois rétrospectif et prospectif sur le rôle et la place de la biennale dans l’évolution des expressions cinématographiques africaines, telle est la finalité de cet atelier international de réflexion sur le cinquantenaire du FESPACO. Autour d’une même table, des réalisateurs, des comédiens, des producteurs, des scénaristes, des anciens ministres de la culture et du tourisme, des anciens délégués généraux du FESPACO, venants de toute l’Afrique et de la diaspora sont réunis à Ouagadougou pour réfléchir sur le cinquantenaire ainsi que sur l’avenir de cette messe du cinéma africain.
Selon le délègue général du FESPACO Ardiouma Soma, cette rencontre s’inscrit dans la démarche permanente du FESPACO d’organiser des concertations régulières entre la délégation permanente du festival et les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel ainsi que les partenaires techniques et financiers, « il est important que nous consultons ceux qui sont nos premiers partenaires, ceux pour qui nous organisons tous les deux ans le festival pour monter leur travail, pour organiser des discussions afin de faire avancer le développement de la création cinématographique et audiovisuelle en Afrique et dans la diaspora et aussi de trouver des mécanismes pour faciliter la circulation et la diffusion des films », a-t-il expliqué.
A ses yeux, plusieurs défis sont aujourd’hui à relever après 50 années d’existence de la biennale : « cette édition sur le cinquantenaire marque pour nous un nouveau départ et nous devons nous arrêter et jeter un regard sur le passé et l’avenir, voir si les résultats engrangés correspondent à nos objectifs de départ. Nous avons comme défi par exemple de faire en sorte que le Marché International du Cinéma Africain(MICA) soit repositionné à travers des espaces différenciés», a-t-il relevé.

Même son de cloche du cinéaste Gaston Kabore qui souligne qu’il faut une réflexion profonde pour améliorer les éditions à venir. A travers la voix de son représentant, Jean Paul Koudougou, le ministre de la Culture et du Tourisme Issouf Sawadogo a rendu un vibrant hommage aux précurseurs du FESPACO, « Le FESPACO a traversé les décennies en se nourrissant des différents apports artistiques, culturels ou politiques des pionniers et devanciers ».
De ces 72 heures d’échanges, il est attendu des recommandations des thèmes et des activités commémoratives pour l’édition spéciale cinquantenaire ainsi que sur les défis et enjeux pour l’avenir de la biennale.
Créé le 1er février 1969 et porté par des férus du cinéma, le FESPACO institutionnalisé en 1972, est aujourd’hui l’un des plus grands festivals de cinéma africain.
Lala Kaboré /Dera