Couverture vaccinale: le Burkina s’engage à en faire une réalité d’ici à 2020

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Queen Mafa
Health worker giving a child a vaccine, while the child leans against a woman. Launch of MenAfriVac
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de la Santé,  s’est engagé à donner des vaccins nécessaires à tous les enfants burkinabè qui en ont besoin d’ici à 2020. A Addis Abeba en Ethiopie,  le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, a, à l’instar de ses collègues africains, pris des engagements pour une couverture vaccinale universelle du continent. C’était, le 25 février à la clôture de la 1re conférence africaine sur la vaccination.
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de la Santé,  s’est engagé à donner des vaccins nécessaires à tous les enfants burkinabè qui en ont besoin d’ici à 2020. A Addis Abeba en Ethiopie,  le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, a, à l’instar de ses collègues africains, pris des engagements pour une couverture vaccinale universelle du continent. C’était, le 25 février à la clôture de la 1re conférence africaine sur la vaccination.
 
Réunis dans le cadre  de la première conférence ministérielle sur la vaccination en Afrique, les ministres africains de la santé, des finances et de l’éducation se sont engagés à investir dans des programmes de vaccination et à promouvoir un avenir sain pour toutes les populations du continent africain. Ils ont signé une déclaration sur «l’accès universel à la vaccination comme fondement de la santé et du développement en Afrique». Au titre du Burkina Faso, c’est le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo,  qui a paraphé ce document. Le monde de la santé et des finances ont  tous réaffirmé l’impératif économique et les avantages de réduire la charge des maladies évitables par la vaccination.
 
Pour le ministre de la Santé d’Ethiopie, Kesetebirhan Admasu, les enfants sont une ressource  précieuse, et pourtant en Afrique, un enfant sur cinq ne reçoit pas tous les vaccins qu’il lui faut pour survivre et grandir en bonne santé. «Des millions d’enfants sont vulnérables des maladies évitables par la vaccination. Cette situation est inacceptable. La vie des enfants africains compte. Nous  devons œuvrer ensemble pour que les engagements se traduisent en actes concrets», a espéré le ministre éthiopien de la Santé.
 
Durant les deux jours de travaux, il a été démontré que chaque dollar investi dans des vaccins génère des retombées économiques au moins 16 fois supérieures. Les vaccins procurent la bonne santé des enfants et des économies.
«L’investissement dans les programmes de vaccination permettra aux pays africains d’engranger un avantage économique considérable. Si nous pouvons assurer l’accès aux vaccins d’importance vitale à tous les enfants africains quel que soit leur lieu de naissance, nous aurons saisi une occasion en or de préparer un avenir plus prospère pour les communautés partout sur le continent», a révélé la présidente du Conseil  de   l’alliance globale pour la vaccination et l’immunisation (GAVI), Dr Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances du Nigeria.  GAVI est une structure qui subventionne l’introduction et une large partie du  coût des vaccins des pays à revenu faible.
La Déclaration d’Addis-Abeba engage les pays non seulement à accroître les investissements financiers nationaux dans les vaccins convenus au titre de la vaccination systématique, mais aussi à introduire les nouveaux vaccins.
 
Recherche de ressources propres
Selon le ministre burkinabè de la Santé,   Smaïla Ouédrago, cette rencontre de haut niveau a permis d’identifier les défis majeurs qui se présentent aux pays africains  pour le succès et la consolidation des acquis de la vaccination, « un outil essentiel de santé publique».
«Le vaccin protège pour une période et si nous n’avons pas les moyens de maintenir cette protection, on peut retomber dans les épidémies», a prévenu M. Ouédraogo.
 
Le Burkina, a-t-il dit, a fait des efforts dans le programme élargi de vaccination,  d’un paquet de quatre vaccins contre quatre maladies ; le pays est en train d’aller à 12. Cependant une fois que l’on augmente le nombre de vaccins le problème de financement se pose. D’où l’invite de la conférence  à des initiatives propres de mobilisation des ressources. Et le ministre Ouédraogo a sa petite idée.
 
«Au Burkina  nous pourrons, entre autres,  faire  des levées de fonds, une ou deux fois par an. Nous pourrons mobiliser des ressources auprès de certaines institutions financières telles que les assurances afin de soutenir notre couverture vaccinale», a soutenu le ministre. Le Burkina, selon lui, fait partie des rares pays africains qui ont une ligne budgétaire dédiée aux vaccins qui s’élève à un milliard 500 mille CFA.  Lire la suite

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