Depuis l’amorce de la période de chaleur, nous assistons impuissant à une escalade de délestages dans la ville de Ouagadougou. Durant ces derniers jours le constat est amère: impossible de travailler une heure d’affiler sans que la SONABEL ne nous rappelle que c’est en partie grâce à elle que nous gagnons notre pain quotidien. Cependant, dame SONABEL n’oublie t-elle pas aussi que c’est grâce à notre travail que nous lui réglons la facture de son électricité surtaxée et incluant des payements de redevances à vie. Mais que disent les premiers responsables de la SONABEL ?
C’est le silence radio, comme pour signifier à ces nombreux clients : « circulez, il n’y a rien à voir ici. Désormais, nous travaillons conformément à un nouveau slogan ne rien dire, ne rien faire et supporter « .
C’est pourquoi, nous nous permettons de poser légitiment ces questions :
-Pourquoi ce silence irritant de la SONABEL ?
-Pourquoi le programme de délestage n’est-il pas respecté ?
-Comment le gouvernement compte –t-il améliorer le quotidien des burkinabè à travers le PNDES si la SONABEL nous impose à tous le chômage technique ?
-Qu’est-ce que la plus grande centrale solaire de l’Afrique de l’Ouest va-t-elle nous apporter concrètement ?
-Existe-t-il vraiment une politique énergétique crédible capable de soutenir notre élan de développement à court et à long terme ?
-N’est-il pas temps de faire appel à tous ces valeureux fils et filles du Burkina, à l’intérieur comme à l’extérieur du Pays, ayant des compétences avérées dans le domaine de l’énergie, sans considération de bord politique afin de trouver une solution définitive à la question énergétique ?
En attendant la réponse à mes questions, je souhaite à tous les fidèles musulmans un bon mois de carême, même si celui-ci risque d’être marqué en cette période caniculaire, par l’absence de climatisation, de ventilation, de glace et de boisson fraiche.
Sarah Traoré