Don de sang : Le Centre National de Transfusion Sanguine renforce les capacités des journalistes

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Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) a organisé une visite guidée sur les différents segments de la production des produits sanguins labiles au profit des hommes et femmes de médias, ce lundi 25 avril 2022 à Ouagadougou. Cette immersion dans les activités techniques de la production des produits sanguins vise à outiller les journalistes sur la chaine transfusionnelle en vue de leur fournir l’information juste.

 228 170, c’est le nombre de poches de sang que le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) devait collecter en 2021 sur recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).  Compte tenu des contraintes liées à la sécurité, au financement et au matériel, le CNTS n’a pu collecter que 111 904 poches de sang soit un taux de moins de 50%. « Entre ce que l’OMS nous recommande et ce que nous arrivons à faire, il y a un grand écart », a déploré Louis Nana, directeur de la communication de la promotion du don de sang.

Dr Céline Alice Rosine Kiba/Koumaré, directrice générale du CNTS.

Pour changer la donne, le Centre National de Transfusion Sanguine a entrepris des mesures en faveur de la promotion du don de sang. Au nombre de ces mesures, figure la communication médiatique d’où l’organisation de la visite guidée sur les différents segments de la production des produits sanguins labiles.

A travers cette activité, le CNTS entend renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur les activités transfusionnelles afin de leur permettre de diffuser les informations justes. Toute chose qui contribuera à obtenir la confiance et surtout l’adhésion des populations aux dons de sang. « Outillés, vous aurez un autre regard dans le traitement de l’information relative à la transfusion sanguine et votre action contribuera sans doute à améliorer l’adhésion des populations au don de sang et partant de là, la disponibilité des produits sanguins rapide dans nos formations sanitaires », a laissé entendre Dr Céline Alice Rosine Kiba/Koumaré, directrice générale du CNTS.

Dr Laure Alice Konaté/ Zongo, chef de service préparation.

Du service collecte en passant par la préparation, du laboratoire, la distribution jusqu’à l’assurance qualité, les journalistes ont visité les différents segments de toute l’activité de production des produits sanguins labiles. « Quand on reçoit les poches de sang, on doit d’abord les peser pour repérer celles qui sont conformes et celles qui ne le sont pas. Quand elles  sont conformes, on les scinde deux à deux et on les mets dans des centrifugeuses. Cela permet de séparer les différents constituants sanguins en ses différents composants », a expliqué Dr Laure Alice Konaté/ Zongo, chef de service préparation.

Diakalia Traoré, chef de service assurance qualité et affaires médicales.

Tout est mis en œuvre pour le traitement du sang prélevé depuis la collecte jusqu’à son acheminement vers les centres de santé.

« Aucune poche de sang ne devrait être donné à un malade sans être au préalable validée en terme de qualité respectant les normes », a mentionné Diakalia Traoré, chef de service assurance qualité et affaires médicales.

Stratégie du Centre Nationale de Transfusion Sanguine face à la période difficile

La période de la forte demande en sang s’annonce. Pour faire face à cette période difficile, période où les donneurs de sang se font rares, le CNTS envisage un prélèvement à grande échelle dans les lycées et collèges. « Chaque jour, nous avons au minimum trois à quatre équipes qui sortent pour faire un stock d’entrée en période difficile, un stock qui nous permettra de tenir pendant au moins deux semaines par exemple », a indiqué Dr Sinaré Coulibaly, directeur régional du CNTS.

Dr Sinaré Coulibaly, directeur régional du CNTS.

La société civile, les corps habillés et les différents regroupements sont également mis à contribution dans la collecte de sang pour faire face à la période difficile. « Ce sont des stratégies classiques. Mais, elles sont rapidement  débordées par la demande », a conclu  Dr Sinaré Coulibaly

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