Juriste de formation et analyste des politiques publiques en santé et population, Cécile Thombiano se bat sans cesse pour le droit des femmes à l’accès aux méthodes contraceptives. Très active, la secrétaire générale de l’Association des Femmes Juristes du Burkina (AFJ-BF), n’a point de repos quand il s’agit de lutter pour la promotion des droits des femmes.
Elle se retrouve sur tous les champs de combat pour une prise en charge adéquate de la situation de la femme. Du nord au centre, l’employé de Médecin du monde continue de sensibiliser les femmes quant à l’avantage des méthodes contraceptives.
Les actions de cette militante des droits l’Homme constituent un moyen de pression sur les autorités. « Mes actions sont axées sur l’interpellation des autorités pour l’application d’un certain nombre de loi que le pays a pris. Je me bats tous les jours pour que les lois et les textes adoptés soient appliqués », confie-t-elle.
Eu égard au taux de mortalité très élevé lié aux grossesses non désirées, aux avortements clandestins, les femmes ont droit aux méthodes contraceptives. C’est ce combat que Cécile mène au quotidien. Un combat quasi gagné dans la mesure où les décideurs ont agi favorablement par l’adoption des textes qui devraient assurer l’accès effectif des femmes à ces méthodes de contraception.
« En ayant accès à ces méthodes, les filles éviteront les grossesses précoces. La mortalité liée aux avortements à risque va régresser », argumente la secrétaire générale de l’AFJ-BF.
Un autre pan de la lutte de la juriste, c’est de suivre les politiques pour la mise en œuvre de toutes leurs promesses concernant le droit des femmes. « Une de nos actions, c’est de suivre les promesses, les engagements pris par les autorités de façon à les interpeller au cas où ils ne sont pas respectés », informe-t-elle avant de donner l’exemple selon lequel le ministère de la santé avoue assurer la gratuité des produits contraceptives et de la planification familiale de façon globale pour les femmes cette année 2018. « Ce sont des promesses que nous suivons ».
Le mariage des enfants, un autre combat de Cécile
Au-delà de l’accès à la contraception, le combat de Cécile se trouve sur un autre front notamment sur le terrain de la lutte contre le mariage des enfants. Ainsi, en tant qu’activiste dans le domaine de la promotion du droit de l’enfant, elle plaide pour la révision des textes.
« Notre pays a ratifié des conventions au niveau international mais au niveau national les dispositions sont contradictoires. Il y a des textes au niveau national où le mariage est possible à l’âge de 17 ans, chose contraire aux dispositions de la convention internationale du droit de l’enfant », se désole-t-elle.
C’est pourquoi, avec bien d’autres femmes, la juriste lutte pour la révision des textes en les conformant à ceux internationaux nonobstant les pesanteurs socio culturels qui sont un véritable frein à l’atteinte de leurs objectifs.