Édito: Un merci suffira !

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Faire la vaisselle, faire la lessive, puiser l’eau, faire le marché, assurer le repas de la famille, accompagner les enfants à l’école et les aider pour leur devoir le soir, sans oublier de faire la toilette des tous petits, s’occuper du mari… tel est le quotidien de nombreuses femmes. 

Elles sont toujours les premières à se lever et les dernières à se coucher. Elles ne connaissent pas de jours fériés, encore moins de week-ends. Leur principale occupation, c’est veiller au bien-être de la famille. On les appelle « femmes au foyer » ou «  ménagères ». Malheureusement, leur apport économique est méconnu. Un travail invisible !

Demandez à l’enfant  d’une femme  au foyer, ce que sa maman mène comme activité!  Il vous dira sans hésiter : « elle ne fait rien. » 

 Quelle contradiction !

Une multitâche qui ne se repose presque jamais  voit son rôle réduit à néant. Ça donne à réfléchir. Surtout quand les femmes elles-mêmes finissent par croire qu’elles « ne font rien ».

 A côté de ces femmes au foyer, il y a une autre catégorie de femmes.

Elles sont d’ailleurs les plus nombreuses aujourd’hui.

 Ce sont «  des ménagères » qui s’ignorent. En effet, elles ont un emploi stable dans le publique ou le privé. Elles sont plus ou moins financièrement autonomes.  Mais, cela ne leur donne droit à aucun partage de tâches ménagères.

Elles sont obligées  de faire la cuisine très tôt avant d’aller au bureau ou le faire le soir à la descente . Seules les plus nanties peuvent s’offrir le luxe d’engager des aides ménagères. Mais là encore, elles doivent superviser tout le quotidien de la maisonnée . Cette responsabilité d’organisation et de planification qui consiste à prendre  en charge les autres membres de la famille crée une « charge mentale ». Cette charge mentale peut avoir des effets négatifs sur les femmes aux plans social et professionnel. C’est une autre face cachée du travail invisible.

Si les femmes ne reconnaissent pas ou sous-estiment la valeur de leur propre travail, le prenant pour « normal »,  les hommes qui  effectuent ce travail sont  valorisés car peu courant .

Il est temps que cela change. Ce travail invisible constitue selon certaines études, 30% du budget d’une femme. En 1995, les Nations-Unies ont estimé à 11 000 milliards de dollars, la valeur annuelle du travail invisible
et non rémunéré des femmes à travers le monde.

Raison pour laquelle, au plan familial comme au plan national, nous devons avoir un autre regard sur celles qui mettent toutes leurs envies de côté pour servir les autres. Car même si elles n’attendent aucune compensation financière en retour,  un  MERCI suffira.

La rédaction

 

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