La pauvreté a un visage féminin et c’est une triste réalité au Burkina Faso. Dépendant économiquement de leurs époux pour la plupart, les femmes paient souvent un lourd tribut dans les situations difficiles. Voici l’histoire de Marthe, une femme qui a succombé en plein travail, à cause de la lâcheté de son conjoint.
Ce jour 22 juillet Marthe vient d’être admise à la maternité de hôpital Yalgado . Ayant constaté les difficultés qu’elle avait pour accoucher par voie basse et la grande hémorragie qu’elle fait, le médecin décide de faire une césarienne. Très vite, une ordonnance est prescrite et son époux Ahmed devait vite s’exécuter.
Les produits prescrits n’étant pas disponibles dans le dépôt pharmaceutique de l’hôpital. Ahmed laisse croire qu’il irait se les procurer dehors. Dame Marthe qui souffrait atrocement gisait dans son sang, hurlant de toutes ses forces. Les agents de santé faisaient tout leur possible pour soulager la pauvre dame.
Après plus d’une heure attente, la mère d’Ahmed fit un tour dehors en espérant apercevoir son fils avec les produits. Mais rien. Elle tenta de le joindre sur son portable, mais impossible. Découragée, la vieille ne savait pas quoi dire à sa belle fille. Elle regardait avec impuissance le personnel médical s’occuper de ceux qui disposaient de leur kit médical. Elle ne savait plus à quel saint se vouer. La pauvre Marthe n’avait plus de force pour pleurer. Elle n’arrêtait pas de répéter qu’elle perdrait la vie et implorait les médecins de sauver son bébé. Jusqu’à la tombée de la nuit, Ahmed restait introuvable.
Face à la souffrance de la pauvre dame, un accompagnant qui avait le matériel pour sa femme qui avait réussi à accoucher par voix basse eût pitié de Marthe et lui vient en aide. C’est ainsi qu’elle est enfin admise au bloc opératoire toute inconsciente. Malheureusement, Marthe et son bébé ne s’en sortiront pas. Le bébé est mort né et la maman rendra l’âme quelques minutes après.
Voici des faits qui interpellent les autorités sur la condition des femmes.La gratuité des soins au profit des femmes enceintes et des nourrissons est une nécessité. Quant aux femmes, elles doivent redoubler d’efforts dans la lutte pour leur indépendance financière de sorte face à certaines situations d’urgence. Dame Marthe n’aurait certainement pas perdu la vie, si elle avait ne serait-ce qu’un petit revenu.
Tienfola
Bonjour chers éditeurs.
La lecture de cet article m’a mis très mal à l’aise.
Dans un pays comme le notre, avec tout le tapage qui se fait autour des problématiques de la santé et de la mère c’est une honte que de constater que les femmes continuent de perdre la vie en voulant donner la vie.
Il s’agit là tout simplement d’une démission pure et simple de l’institution « ETAT » à travers ses services hospitaliers. En 1997 jusqu’à une date récente nous avions proposé et cela avait été bien accepté par les responsables de la DAF du ministère de la santé, l’ouverture dune ligne budgétaire « Soins d’urgence » au titre des transferts de l’Etat au profit des CENTRES HOSPITALIERS. DIEU seul sait comment les crédits (des centaines de millions par centre) ont été utilisés.
L’esprit qui a soutenu cette ligne budgétaire était que l’ETAT doit garantir la vie des personnes indigentes. Si le mari de cette dame n’est pas en mesure d’honorer les frais de l’ordonnance pour la césarienne le centre hospitalier public en question devait la prendre en charge.
J’invite les femmes à créer une association pour combattre ce phénomène avec le soutien d’avocats avisés et humanistes.
Pour ma part J’ACCUSE!
J’ACCUSE DES AUTORITÉS POLITIQUES QUI NE PENSENT QU’A EUX-MÊMES!
J’ACCUSE DES AUTORITES POLITIQUES SANS IDEAL SOCIAL!
J’ACCUSE DES RESPONSABLES DE SERVICES DE SANTÉ INSENSIBLES!
J’ACCUSE UNE SOCIÉTÉ EN DÉCONFITURE MORALE!
J’ACCUSE TOUT CEUX QUI ONT UN BRIN DE POUVOIR DE DÉCISION ET QUI SE LAISSENT GUIDER PAR LEUR INSTINCT CORROMPU!
J’ACCUSE! J’ACCUSE! J’ACCUSE!
QUE DIEU AGISSE POUR LIBÉRER LE PAUVRE PEUPLE BURKINABÈ RÉSIGNÉ.
C’est triste mais soyons réaliste tout de même comment des personnes qui n’arrivent même pas à assurer un bon repas par jour à qui on conseille des moyens de contraception justement pour éviter ce genre de situation dramatique et qui refusent sous des motifs fallacieux!! Quand je vois les femmes trimbaler leurs enfants aux abords des feux tricolores pour mendier alors qu’elles peuvent aller travailler pour ne ce serais ce qu’inculquer certaines valeurs à ces enfants je me dis que souvent l’ignorance ne doit pas excuser tout!!
Si personne ne donnait un kopeck je crois que ce phénomène disparaîtrait et cela encouragerait celles qui seraient tentées d’en faire un business à trouver un job !! Qu’on impose la ligature des trompes de force quitte à passer pour dictateur à ces catégories de femmes histoire de résorber un temps soit peu la délinquance juvénile la prostitution et tout ce qui va avec !!