Entrepreneuriat féminin : les clés du succès dévoilés par des femmes modèles

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Débutées le 20 Juin 2019 à Ouagadougou, les 48 heures d’opportunités d’affaires et de financement des femmes entrepreneurs initiées par le ministère en charge de la femme ,ont refermé ses portes le vendredi 21 juin 2019. Cette dernière journée a été marquée par des témoignages sur le parcours entrepreneurial de femmes modèles.

Reconnue femme entreprenante modèle, la première   a livré son parcours entrepreneurial à l’assistance est Mamounata Velegda. Sans aucun parcours scolaire et se lançant dans la vente des galettes avec un capital initial de 300 francs CFA dans les années 1980, Mamounata Velegda est aujourd’hui la Présidente directrice générale d’une société spécialisée dans l’importation et l’exportation des produits céréaliers.

Sa société dénommée « groupe Velegda » est aujourd’hui classée 1ère des tops 100 entreprises féminines du Burkina Faso avec un chiffre d’affaire d’environ 17 milliards de francs CFA. Ce palmarès selon elle, lui a fallu le courage et la persévérance. Avec un parcours parsemé de difficultés, Mamounata Velegda dit avoir bravé le mépris, l’incompréhension et la honte pour devenir l’une des opératrices économiques la plus importante du Burkina Faso.

Mamounata Velegda, PDG du Groupe VELEGDA

S’appuyant sur son expérience dans le domaine de l’entrepreneuriat, elle a exhorté les participantes à s’armer de courage et ne point s’attendre à obtenir une grosse somme d’argent avant d’entreprendre. Pour elle, la vision, la volonté, la détermination et le courage suffisent à une femme pour réussir. « Quelqu’un qui dispose d’une forte somme d’argent mais qui n’a aucune vision, ne peut réussir » à t’elle signifié.

«Rester cacher, c’est ma devise pour arriver à gérer le succès », Téné Traoré

Dans la même dynamique, Téné Traoré a également livré à l’assistance son témoignage. Aujourd’hui présidente du réseau des productrices du beurre de karité des Hauts bassins et des Cascades, elle n’a pas connu un parcours facile. Après avoir été répudiée par son mari et sans aucune ressource financière, avec un niveau scolaire du CP2, Téné Traoré dit avoir subi la marginalisation, la déception, la trahison avant d’accéder à ce niveau de responsabilité. « Même si les difficultés tendaient à me décourager, je n’ai jamais cessé de croire qu’un jour ma situation va s’améliorer ». Elle a invité l’assistance a toujours garder espoir et à faire preuve de courage devant les difficultés et ne jamais relâcher quoi qu’il advienne.

Téné Traoré, présidente du réseau des productrices du beurre de karité des Hauts bassins et des Cascades

Réussir dans un secteur d’activité dominé par les hommes est possible

Mamounata Velegda avoue qu’arriver à se démarquer dans un milieu dominé par les hommes n’est pas chose aisée mais qu’à cela ne tienne, tout est possible lorsqu’on a la volonté. Elle a par ailleurs signifié qu’elle mettait tout en œuvre pour obtenir l’amitié de ceux qui la jalousait. Ce secret selon elle, lui a permis de prendre son envol et se démarquer dans son secteur d’activité.

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Confrontées à la peur de la gestion du succès, certaines femmes prétendent au gain minimum pour éviter les jugements. Face à cette situation, Téné Traoré exhorte les femmes à la discrétion. « Rester cacher, c’est ma devise pour arriver à gérer le succès » a-t-elle déclaré. Elle a par ailleurs recommandé aux femmes de ne pas se fier aux jugements que les gens portent sur elles car indique-t-elle, pauvre ou riche, aucun n’est épargner des jugements.

Une vue des participantes

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Présente à cette dernière journée, Marie Laurence Ilboudo, ministre en charge de la femme a procédé à la présentation d’une brochure dans laquelle sont mentionnés les produits des femmes entreprenantes. Elle a également encouragé les femmes à tirer profit de cette rencontre. La ministre taffirmé sa volonté à mettre à la disposition des femmes les moyens qu’il faut pour booster l’entrepreneuriat féminin.

Photo de famille

La dernière journée de la première édition des 48 heures d’opportunités d’affaires et de financement des femmes entrepreneurs a été marquée par la présentation des produits alimentaires et cosmétiques de dix femmes entrepreneures venues de différentes régions du Burkina. La deuxième édition est prévue pour 2020.

Marie SORGHO

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