Les états généraux du ministère de l’environnement de l’économie verte et du changement climatique se tiennent du 11 au 12 juillet 2019 à Ouagadougou. Pendant 48 heures, les acteurs dudit ministère seront amenés à faire l’état des lieux de la mise en œuvre des missions du ministère et une analyse des contraintes qui entravent son bon fonctionnement. La cérémonie d’ouverture de ces états généraux a eu lieu le jeudi 11 juillet 2019 à Ouagadougou sous la présidence du ministre Batio Bassière.
Le Burkina Faso fait face à des problèmes environnementaux dont la dégradation des terres, de la qualité de l’air et des ressources en eau. C’est ce que révèle le quatrième rapport sur l’Etat de l’environnement au Burkina adopté par la 5ème conférence du conseil national pour le développement durable en décembre 2018. A cela s’ajoute son classement au 159ème rang mondial sur 186 pays en 2018 selon l’indicateur de performance environnementale. Cette situation a conduit le ministère en charge de l’environnement à mettre en œuvre ses états généraux afin de faire un diagnostic de la gestion de l’environnement en vue d’identifier les défis et faire des recommandations pour les relever.
Au cours de cette cérémonie d’ouverture, le ministre en charge de l’environnement a indiqué que les acteurs mèneront des travaux qui consistent à réfléchir sur les préoccupations liées aux défis à relever sur le plan technique et à la visibilité des actions du ministère. « Les décisions qui émaneront de nos états généraux permettront de contribuer à la protection et à la valorisation durable des ressources forestières et fauniques en assurant un environnement sain aux populations. » a-t-il signifié.
Quant à la question relative à la mise en œuvre de la loi sur les sachets bio dégradables. Le ministre a indiqué qu’elle est en vigueur et que son département travaille avec d’autres acteurs à savoir les collectivités qui doivent également participer à la salubrité de tout le Burkina.
Pour ce qui concerne le déclassement de la forêt de Kua, Batio Bassière a confié que le conseil des ministres a instruit son ministère de mener des études afin de voir s’il y a lieu ou non de la déclasser. Il a par ailleurs avoué que son département est à l’œuvre pour obtenir des résultats à ce sujet et que le gouvernement prendra une bonne décision en toute responsabilité.
Et pour ce qui a trait aux questions sécuritaires, le ministre a déclaré que son ministère prend les dispositions pour apporter des mesures sécuritaires convenables aux populations, et à ses agents qui sont dans les zones sensibles.
Les états généraux se tiendront pendant deux jours. Des travaux qui y seront menés, il est attendu l’adoption de recommandations fortes et l’élaboration d’une feuille de route pour l’amélioration des actions du ministère.
Marie Sorgho