LOS ANGELES, CA - JANUARY 19: Activists attend the 2019 Women's March Los Angeles on January 19, 2019 in Los Angeles, California. Araya Diaz/Getty Images for Women's March Los Angeles /AFP
En plus des droits des femmes, les revendications portaient également sur l’élection de Donald Trump ainsi que sur la séparation des familles de clandestins arrêtés à la frontière mexicaine.
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé, samedi 19 janvier aux États-Unis pour défendre les droits des femmes, rognés selon eux par l’administration de Donald Trump. À la veille du second anniversaire de l’investiture du président républicain, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé au rassemblement principal aux abords de la Maison Blanche à Washington (le président était en déplacement hors de la capitale fédérale), ainsi que dans le reste du pays. De très nombreuses femmes, majoritaires dans le cortège, portaient un bonnet rose devenu l’emblème du mouvement né en janvier 2017 pour protester contre l’élection du milliardaire.
People hold their signs and cheer during the 2019 Women’s March at Boston Common in Boston, Massachusetts, January 19, 2019. (Photo by Joseph PREZIOSO / AFP)
Cette année, les rassemblements dénonçaient aussi la séparation des familles de clandestins arrêtés à la frontière mexicaine, le mur frontalier anti-immigration réclamé par M. Trump que l’opposition démocrate refuse, un conflit qui provoque la fermeture partielle des administrations fédérales depuis le 22 décembre. Selon Kristen Morrissey, une mère de quatre enfants, le mouvement d’opposition à M. Trump est fort : « C’est si fou de séparer les enfants d’immigrés et leurs parents à la frontière que tous les Américains devraient être scandalisés », a-t-elle assuré.
Protesters take to the streets of Manhattan during the women’s march January 19, 2019 in New York. (Photo by Don EMMERT / AFP)
En 2018, les cortèges avaient réuni plus de 500.000 personnes, portés par les mouvements #MeToo et Time’s Up contre le harcèlement et les violences sexuelles. Le mouvement « a commencé comme une manifestation contre Donald Trump mais désormais c’est plutôt pour la reconnaissance des problèmes rencontrés par les femmes dans le monde« , a déclaré Ann-Carolyn, 27 ans, qui manifestait à Washington pour soutenir Planned Parenthood, la principale organisation de planning familial.
Protesters display their signs as they take part in the Women’s March in Washington, DC January 19, 2019. (Photo by Eva HAMBACH / AFP)
Nous ne laisserons personne nous enlever nos droits
L’égérie de l’aile gauche du parti démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, élue de New York à la Chambre des représentants, a salué l’élection d’un nombre record de femmes (131) lors du scrutin parlementaire de novembre 2018. « L’année dernière, nous avons mis notre puissance dans les élections et cette année nous devons mettre cette puissance au service de la politique« , a-t-elle lancé devant la foule où elle comptait de nombreux partisans, en promettant le dépôt d’un projet de loi sur l’Egalité des droits.
« Nous ne laisserons personne nous enlever nos droits, en fait nous en aurons davantage« , a ajouté la benjamine du Congrès en prônant la parité en matière de salaire ou un congé pour chaque parent après la naissance d’un enfant.